TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 24 mai 2014

L’angoisse du progrès

L’angoisse du progrès


La hiérarchie de la bêtise a encore frappé en mettant sur l'avant-scène de cette semaine écoulée la bourde des chemins de fer, le linge aux fenêtres de Béziers, la photo de Leonarda sur une affiche du FN et en reléguant au rang d'écho la nouvelle et triste victoire des faucheurs d'OGM relaxés par la Cour d'appel de Colmar. Peu importe que douze organisations parmi les poids lourds de la recherche soient montées au créneau pour dire leur exaspération face aux arguments rétrogrades des malthusiens du Larzac et d'ailleurs, les mauvais films et les midinettes de la Croisette vaudront toujours mieux que les pas en arrière que l'on impose à la science. La pensée dominante et le principe de précaution mis au service de l'écologie réactionnaire sont un véritable handicap pour le progrès. Au secours, Cohn-Bendit, ils sont devenus fous !
Mais les chercheurs ont réagi avec des mots de chercheurs, des arguments intelligents bien démunis face au radicalisme rétrograde et égoïste de ceux qui n'existent que par l'obscurantisme, confortablement installés dans la vie politique. Certes les progrès scientifiques ne sont pas toujours exempts de risques, mais la justice, elle au moins, ne devrait pas se soumettre à l'irrationnel absolu.
Un irrationnel manipulateur parfois, qui surfe volontiers sur les coups médiatiques comme la pseudo-étude du pseudo-rigoureux professeur Séralini et de ses souris « tumorisées » par Monsanto, en oubliant de dire que les pousses de soja meurtrières étaient issues de l'agriculture biologique. On pourrait ainsi multiplier les exemples pour parvenir au constat que nous vivons dans une anxiété, une angoisse du progrès, qui prive les consommateurs d'un débat serein et raisonné. Le fauchage de parcelles d'expérimentation sur le long terme n'est qu'un moyen stérile qui entrave la vraie recherche et nous prive de possibles solutions face aux enjeux majeurs de notre époque.
Le véritable débat doit porter sur les conditions d'utilisation des biotechnologies et non sur une interdiction purement idéologique. Nous débordons de normes et de garde-fous pour laisser avancer, sans risque, les observations. Il ne manque que le gène du courage chez les pouvoirs publics.

0 commentaires: