TOUT EST DIT

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vendredi 4 avril 2014

Scénario catastrophe


Ce n’est pas en changeant de fusible que le président mettra fin à la panne générale qui paralyse son camp…
S’il est un événement auquel l’adjectif “historique”, trop souvent galvaudé, s’applique rigoureusement, c’est bien la défaite essuyée par le PS les 23 et 30 mars derniers. Certes, on se relève de tout en politique. Mais on ne reconstruit pas en quelques mois ce qu’on a mis un siècle à tisser : ce maillage territorial dont les socialistes avaient su faire leur assurance vie en période de basses eaux électorales.
Si la vieille SFIO a pu survivre à la Ve République en se transformant, sous l’égide de Mitterrand, en Parti socialiste, et si ce même Mitterrand a pu surmonter tant et tant d’échecs, c’est bien parce qu’existait ce relais majeur qu’était le socialisme municipal. En 1983, Mitterrand sentit, c’est vrai, le vent du boulet. Mais le coeur du système fut épargné. Il ne l’est plus quand même une ville comme Limoges, socialiste depuis 1912, passe à droite.
Est-ce à dire que le PS est en coma dépassé ? Cela signifie à tout le moins qu’il aura beaucoup de mal à se réveiller avant 2017, chaque élection à venir (européennes de mai, sénatoriales de septembre, régionales de 2015) risquant fort de ressembler aux stations d’un chemin de croix.
Face à cette panne générale d’énergie, François Hollande s’est contenté de sortir un nouveau fusible de sa fameuse “boîte à outils”. Mais quand le compteur a sauté, le bricolage n’est plus de mise. Quinquennat oblige, le premier ministre ne protège plus le président de la déception des uns et de la colère des autres.

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