TOUT EST DIT

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vendredi 4 avril 2014

Remue-ménage(s)

Remue-ménage(s)

Manuel Valls a étrenné médiatiquement, hier soir, ses habits de Premier ministre sur le plateau du JT de TF1. Il s'y est montré décidé et énergique, mais sans la moindre aspérité, très respectueux du verbe présidentiel dont, pour l'essentiel, il a repris les grands axes. Rien qui ne rappelle ses incartades passées. Rien sur ce vaste remue-ménage(s) des dernières heures qui a finalement débouché sur la banale reconduction d'une majorité de ministres sortants. Douloureux pour Jean-Marc Ayrault qui, plus que jamais, est apparu comme la seule victime expiatoire du désastre électoral. Bien pire, certains ont pris du galon, sans doute en récompense de leurs bons et… déloyaux services.
Rien non plus sur les choix imposés par l'Élysée et les subtils dosages politiques. Tout simplement parce que Manuel Valls a dû payer sa « captation » du poste de Premier ministre d'un effort de soumission aux desiderata de François Hollande. Manuel Valls s'est accommodé, si vous nous passez l'expression, de la constitution d'un gouvernement « tuyau de poêle » avec instauration de « couples » improbables ou de raccommodages spectaculaires.
Disant cela, on ne pense pas spécialement au retour singulier de Ségolène Royal, autorisé par la liberté retrouvée du père de ses enfants. On visera plutôt cet assortiment de Michel Sapin, l'orthodoxe, aux Finances, avec Arnaud Montebourg, l'iconoclaste antimondialiste. Arnaud Montebourg qui n'a pas tardé à jouer des coudes. On y ajoutera le maintien sans « bavures » de l'icône Christiane Taubira à la Justice, malgré de lourds contentieux avec son nouveau « patron ».
Plus contrariant encore, les ministres écolos ont tourné les talons en dédaignant l'offre aguichante de Manuel Valls, resté muet sur le sujet hier soir. Cécile Duflot, qui faisait pourtant bon ménage avec François Hollande, s'est dérobée pour mieux servir sa stratégie personnelle, ignorant les intérêts d'EELV. Au total, le gouvernement unicolore de Manuel Valls, à l'incertain soutien parlementaire, porte bien la « patte » hollandaise : celle de la synthèse des… impossibles.

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