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lundi 28 avril 2014

Repenser la Révolution française

Repenser la Révolution française
Si je parle aujourd’hui de la Révolution, c’est au simple hasard de mes lectures: hier soir, n-ième relecture de la Révolution française de François Furet et Denis Richet (Hachette, 1965). Bien sûr, la Révolution a fait naître la Nation moderne et démocratique: la fin des privilèges, l’égalité devant l’impôt, les droits de l’homme, l’égalité des droits à la naissance, les libertés publiques et privées. Pourtant, si la France était capable de faire la lumière sur son histoire, son passé, il faudrait aussi s’intéresser aux aspects les plus obscurs de la Révolution, y compris sa responsabilité dans la mesquinerie que nous voyons aujourd’hui à l’oeuvre au quotidien. J’ai par exemple trouvé cet intéressant passage dans l’ouvrage mentionné ci-dessus: "La délation, jugée infamante sous l’ancien Régime, devient une vertu et un devoir parce qu’on est en république. Surtout, la guillotine exalte l’imagination. Beaucoup de ces petits bourgeois qui, dans leur vie privée, se montrent d’un tempérament doux et calme, se sentent vibrer devant l’échafaud" (collection pluriel, page 212). Je m’étais souvent interrogé sur les origines de certains comportements sans doute plus marqués en France qu’ailleurs: la calomnie, la diffamation, la petitesse jalouse, la haine de la réussite, la banalisation des lynchages médiatiques, la délation, inséparable de l’histoire de France contemporaine, notamment dans ses périodes les plus sombres. Le mystère est donc à moitié levé… En finir une fois pour toute avec l’opposition révolution/contre-révolution et simplement, tenter de regarder la vérité en face, sans dogme, ni tabou, ni passion. En sommes nous seulement capables?

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