TOUT EST DIT

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lundi 28 avril 2014

Hollande sur le fil du rasoir

Hollande sur le fil du rasoir


Comme l'écrit -et le craint- Jacques Attali, la France, plus "société bloquée" que jamais, n'est pas à l'abri demain d'une "crise de régime". L'horizon, effectivement, est sombre, sinon noir. 
Il n'empêche: une autre décodage est possible. Peut-être vivons-nous -laborieusement, douloureusement, par étapes- l'accouchement d'une "nouvelle société".  
Non pas: no future. Mais: un autre futur. 
Il y a en France des forces vives, très vives même. Il y a une aspiration non pas libertaire (cela, c'était en 68), mais vers plus de libertés. Individuelles, sociétales, économiques. Vers plus d'autonomie, plus d'oxygène, plus de responsabilité, plus de prise de risques, plus de décentralisation et, sous drapeau tricolore, plus d'Europe.  
Il y a la nécessité d'un Etat régalien digne de ce nom, respecté et assurant -façon troisième millénaire- les solidarités qui ont contribué à l'unité du pays depuis la Libération. Mais il y en a assez, entend-on à gauche comme à droite, d'un Etat omnipotent, obèse, paralysant, démesuré. Bref étouffant. 
Ce qui se joue ces temps-ci à gauche, c'est de savoir si les forces dites "modernistes" vont ou non prendre le pas sur les forces conservatrices.
Si elles y parviennent, la gauche aura réussi au forceps une mutation historique. En admettant enfin que l'entreprise est un atout, pas un handicap. Et l'Europe un destin, pas un obstacle. Ce serait la revanche de Mendès-France et de Rocard sur Marx et Guy Mollet.
 Si elles n'y parviennent pas, la balle reviendra alors, plus vite que prévu, dans le camp de la droite. Et pour longtemps. Avec les responsabilités qui, alors, lui incomberaient.
Pour l'heure, tout tangue.

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