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lundi 14 avril 2014

"Plus l'euro est fort, plus il faut une politique monétaire accommodante" (Christian Noyer)


La hausse de l'euro est un handicap pour la croissance et pour le niveau des prix, a déclaré le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, ajoutant que la BCE était prête à agir si nécessaire, y compris par des achats d'actifs, pour faire remonter le taux d'inflation vers sa cible de 2%.
La Banque centrale européenne (BCE) continue de tenir des propos accommodants, entretenant le suspens pour les marchés, alors que l'inflation montre de sérieux signes de faiblesses.Dernière prise de parole en date, celle de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, dans Le Figaro (édition abonné).
Se faisant l'écho du président de l'institution Mario Draghi, qui expliquait samedi qu'un renchérissement de la devise européenne nécessiterait un nouvel assouplissement de la politique monétaire, Christian Noyer a en effet expliqué que "plus l'euro est fort, plus il faut une politique accommodante".

"L'euro fort est un handicap"

Christian Noyer estime que la remontée de l'euro face aux autres grandes devises depuis début 2013 explique pour 0,5 point la faiblesse de l'inflation dans la zone euro, dont le rythme annuel est tombé à 0,5% en mars, un plus bas depuis novembre 2009.
"Cette évolution de l'euro est un handicap non seulement pour la croissance mais également pour le retour de l'inflation à notre cible qui est proche de 2%", dit-il, en ajoutant que la politique monétaire de la BCE, déjà très accommodante selon lui, "n'explique absolument pas le niveau actuel de l'euro".

"De nombreux instruments"

Et une fois de plus, de promettre que l'institution monétaire européenne a à sa "disposition de nombreux instruments (...) déjà utilisés ces dernières années". Parmi ces instruments, il cite la baisse des taux d'intérêt, même s'ils sont déjà proches de zéro, les opérations de refinancement à long terme des banques et "les techniques d'alimentation illimitée de la liquidité qui sont toujours en vigueur."
"On a eu également recours aux achats d'actifs souverains ou bancaires ainsi qu'à la 'forward guidance', l'orientation future de la politique monétaire, qui apporte une meilleure visibilité".
Et de mentionner la possibilité par ailleurs d'acheter des actifs sur le marché secondaire afin de faire pression sur le taux réel.

Les discours sans les actes

Est-ce à dire pour autant que la BCE agira prochainement ? La réponse est floue. Ces instruments ne seront en effet utilisés que si la période de faible inflation dure "plus longtemps que prévu", selon les termes du Français.
"La question est de savoir s'il y a besoin d'agir et quand agir. L'opinion publique et les marchés savent que nous ferons ce que nous devons pour que l'inflation remonte vers sa cible de 2%", tente de rassurer Christian Noyer.
En tout cas, le discours est là. Les actes, eux, se font toujours attendre.

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