jeudi 6 mars 2014
Le billet de Michel Schifres
Grandes oreilles et petits bras
Parmi les questions posées par l’horreur Buisson, une dépasse les querelles françaises : elle touche la planète ; sa dimension géopolitique est indéniable. Que savait la NSA ? Comment imaginer en effet que la centrale américaine ne se soit pas branchée sur le dictaphone du petit bricoleur de l’Elysée ? Elle qui recueille des dizaines de millions de conversations dans le monde n’aurait pas prêté attention à l’appareil qui ne quittait pas le chauve au costume sombre ? On espère le contraire. Certes les longues heures enregistrées par Buisson ne sont pas grand-chose par rapport à la masse récoltée par Washington. Mais que les Américains aient choisi de les ignorer signifierait que nous ne comptons guère. Pauvre de nous si les grandes oreilles n’écoutent plus les petits bras.
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