TOUT EST DIT

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samedi 23 novembre 2013

Le charbon de la colère

Le charbon de la colère


Le moral des associations écologistes présentes à la conférence sur le climat à Varsovie est à peu près aussi noir qu’un morceau de charbon. On ne peut pas dire que le choix de la capitale polonaise fut particulièrement judicieux pour parler d’écologie. La Pologne est l’un des plus gros utilisateurs mondiaux de charbon. Pis : les Polonais ont poussé la provocation jusqu’à organiser un sommet parallèle consacré justement à ce type d’énergie.
Faut-il pour autant accabler les Polonais ? Ils ne sont pas seuls à trouver au charbon des vertus économiques. L‘Allemagne se retourne également vers cette énergie vouée aux gémonies par les écologistes. Seulement, Fukushima est venu brouiller les cartes. La République fédérale a brutalement décidé de tourner le dos au nucléaire. Il fallait bien trouver des énergies de substitution pour faire tourner la belle mécanique économique allemande.
La Chine, de moins en moins rouge, est plutôt noire de suie tant le charbon y est brûlé pour maintenir la croissance industrielle. Tous ces pays se moquent de l’ours blanc ou des îliens du Pacifique. Seule compte l’économie, source de revenu et de bien-être.
Ce débat agite aussi la France. Quand les Français disent « non » à l’écotaxe, ils défendent leur pouvoir d’achat et relèguent l’écologie au second plan. Le baromètre économique des entreprises et des ménages est entré dans la zone des tempêtes et les bonnes résolutions sont emportées par l’orage budgétaire.
Le gouvernement, qui semblait vouloir réduire la part du nucléaire, hésite aujourd’hui. Au final Fessenheim risque d’être arrêté plus par idéologie que par nécessité. Or, il n’est plus temps de faire la fine bouche. L’économie française a besoin d’énergie et celle-ci doit être la moins chère possible sous peine de voir s’éteindre la petite étincelle d’une croissance faiblarde.
Une fois de plus, le monde fonctionne sur le principe du chacun pour soi. Tant pis si la Terre est de plus en plus petite et usée. Ce que les pays développés n’ont pas fait du temps de leur prospérité, ils ne le feront pas aujourd’hui. Pour une fois optimistes, ils espèrent avoir le temps de le faire… un jour.

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