TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 12 octobre 2013

La guerre continue ...

La guerre continue ...


La paix ? Quelle paix ? Comment peut-on prétendre 'uvrer à la paix quand on décerne le prix Nobel à un « machin » inapréhendable chargé de veiller à ce que la guerre sème la mort en respectant les règlements internationaux ? Le nouveau massacre de 200 innocents en Syrie, tués par des rebelles cette fois, avec des armes conventionnelles, est-il sur une autre échelle de l'abomination ? Peut-on se contenter de louer la destruction des armes chimiques en fermant les yeux sur les tueries quotidiennes ? Après les prix Nobel à Obama et à l'Union européenne, la récompense attribuée à ce groupe d'experts de l'armement est un nouveau discrédit sur l'académie Nobel et un sale coup pour les utopistes qui croient encore à la paix universelle.
Syrie, Congo, Palestine, Irak, Lampedusa, Niger, Soudan, Birmanie… La liste serait longue des endroits sur notre planète où le malheur, la violence, la famine et le viol sont le quotidien de femmes et d'enfants victimes de la folie des hommes. Tant de drames, de charniers, tant d'images à pleurer de rage, tant de silences aussi, comme autant de complicités qui enlèvent bien du sens au prix Nobel de la paix.
Heureusement, ces palmarès indignes seront vite disqualifiés et effacés par nos mémoires incrédules et rebelles. Sur les chaises de la dignité, aux côtés des Desmond Tutu, Rigoberta Menchu, Mère Teresa, Mandela, de Klerk…, nous les remplacerons par la jeune Malala et par le docteur Mukwege. Les témoignages et les actes de la militante pakistanaise et du gynécologue congolais sont de ceux qui méritaient d'être gravés dans le marbre de la paix. Coïncidence sans doute, mais l'une pour le droit à l'éducation face aux obscurantistes talibans, et l'autre pour que le viol ne soit plus une arme de guerre dans l'enfer du Kivu, 'uvrent pour changer la condition féminine moyenâgeuse de leurs pays poudrières.
Ce sont là de rudes combats dans la droite ligne de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils honorent ceux qui les mènent et devraient interpeller ceux qui n'apportent pas le soutien vital à ces nobles causes. Pendant les congratulations, les guerres continuent. Ainsi va la paix.

0 commentaires: