Marc Crapez |
mardi 22 octobre 2013
France : le bateau ivre
En embuscade depuis l’élection de François Hollande, le lobby immigrationiste est passé à l’action.
Lampedusa, « roms », « Leonarda », ces trois épisodes ont marqué l’essor, le déchaînement et le triomphe médiatique de la propagande « sans-papieriste » (selon la formule du politologue Pierre-André Taguieff). Elle ôte à l’opinion publique la possibilité de réfléchir.
Dans le sillage de Manuel Valls, on envisage les « roms » sous l’angle de leur volonté d’intégration, sans même songer à inverser la perspective en s’interrogeant sur la capacité d’accueil de la France. La balle est dans le camp de l’immigré, et non plus du citoyen français. Ce dernier se trouve dépossédé de son droit de regard. On ne lui demande plus son avis.
« Le sans-papier bafoue la loi, nargue la France et rembarre son président de la République »
Avec l’épisode de mademoiselle Dibrani, le sans-papier bafoue la loi, nargue la France et rembarre son président de la République. Elle doit pouvoir regagner la France avec sa famille, prévient-elle. C’est comme ça et « point barre ! », ajoute-t-elle. Il faut vraiment être aussi idéologue que Cécile Duflot pour discerner chez cette adolescente un charmant « accent franc-comtois » ! Moralité : oignez vilain, il vous poindra.
S’impose un vocabulaire euphémisant, emprunté à l’extrême-gauche, pour désigner les « migrants » de Lampedusa (au lieu des immigrés) ou les « roms » (au lieu des romanichels ou bohémiens). Et pour comble, ce vocabulaire n’est pas facultatif mais obligatoire car la liberté de parole se rétrécit, comme le montrent les poursuites judiciaires, ou menaces de poursuites, contre Guéant, Hortefeux, Zemmour, Copé, Valls…
Se trouve méprisé le principe républicain selon lequel la loi est la même pour tous. Et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La majorité silencieuse passe sous les fourches caudines des lobbys sans-papieristes. La décision du peuple n’est plus souveraine. Car celui-ci a élu un socialiste en principe modéré. Et le compagnon de Valérie Trierweiler vient de trancher en faveur de sa gauche. En s’abaissant à intervenir sur un fait divers. En essayant d’apaiser le courroux d’une famille ayant toujours vécu de mensonges et d’aides sociales (selon le rapport de l’Inspection générale de l’administration).
C’est la victoire médiatique d’une coalition regroupant associations, partis politiques d’extrême-gauche, ex-trotskistes écartés du gouvernement mais influents dans l’appareil du PS (Harlem Désir, David Assouline) et membres du gouvernement fortement influencés par la culture d’extrême-gauche (Filippetti, Montebourg, Peillon, Taubira). Cette gauche extrême forme une minorité de blocage qu’elle n’avait pas, sous le gouvernement Jospin, contre le ministre de l’Intérieur de l’époque Jean-Pierre Chevènement.
« Revenons-en aux fondamentaux. Une entité politique doit garantir la concorde intérieure et la sûreté extérieure »
Aux prochaines élections municipales, l’UMP pourrait s’engager à assécher les subventions publiques aux associations qui combattent la politique du ministère de l’Intérieur. Pour cesser d’alimenter ce que Maurice Druon avait appelé la « subversion subventionnée ». Il faut réguler les flux migratoires qui pèsent sur la collectivité nationale pour retrouver la maîtrise de son destin. L’actuelle Union européenne, qui prône un nouvel élargissement à l’Albanie et à la Macédoine, et vient de faire condamner la France pour l’expulsion d’un campement de gens du voyage, est un poids mort à réformer.
Revenons-en aux fondamentaux. Une entité politique doit garantir la concorde intérieure et la sûreté extérieure. Un pays se doit de prospérer et de perdurer. Il doit être gouverné par un capitaine capable de tenir la barre. Ses habitants doivent avoir conscience d’où ils viennent et où ils peuvent aller. Ils doivent consentir à participer à l’effort national dans un cadre de prospérité adossé à un socle commun.
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