dimanche 4 août 2013
Les socialistes pour le travail au noir
Défaire un système qui a parfaitement fait ses preuves au seul prétexte qu’il a été mis au point par un gouvernement de droite, c’est le petit jeu mortifère pour l’économie française auquel les socialistes se livrent chaque fois qu’ils arrivent au pouvoir. L’exemple de la TVA est remarquable à cet égard.
Pour lutter efficacement contre le travail au noir, de nombreux gouvernements ont diminué les taux de TVA dans les secteurs à forte intensité de main-d’oeuvre, et avec succès. Il y a une dizaine d’années, la baisse de la TVA dans le bâtiment a permis de réinjecter près de 1 milliard d’euros dans l’économie légale ; cela s’est traduit par la création de 60 000 emplois en deux ans. En 1999, le taux réduit de la TVA a été appliqué aux travaux de rénovation et de réparation portant sur les logements privés achevés depuis plus de deux ans ainsi que sur certains services d’aide à la personne. Là encore, dans les deux secteurs, les entreprises ont créé des emplois (105 580 dans le BTP). Dernier exemple, la baisse de la TVA dans la restauration et l’hôtellerie a eu pour conséquence il y a quatre ans, selon Hervé Novelli, ancien secrétaire d’État au commerce, le recrutement de 22 000 salariés.
Le gouvernement Ayrault a décidé d’augmenter, le 1er juillet, de 7 à 19,6 % le taux de TVA des petits travaux de jardinage, des cours à domicile hors soutien scolaire et de l’assistance informatique à domicile. Le 1er janvier 2014, ce sont cette fois pratiquement tous les taux de TVA qui augmenteront pour financer le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), alors qu’une baisse des charges aurait été souhaitable. De nombreuses fédérations professionnelles s’alarment déjà d’un retour massif du travail au noir. La gauche moralisatrice et forcément sociale a ça de délicieux qu’elle est toujours la première à dénoncer la fragilité grandissante des salariés et la perte des acquis lorsque la droite est au pouvoir. Mais, lorsqu’elle accède aux fonctions suprêmes, le dogmatisme revient au galop. La politique de droite est forcément marquée du sceau de l’infamie et qu’importe si la précarité augmente. Elle n’a d’ailleurs jamais autant crû que sous un gouvernement de gauche !
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