TOUT EST DIT

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lundi 22 juillet 2013

"Valérie peut-elle séduire les Français ?"


Une journaliste du New York Times se penche sur la situation maritale de la Première dame de France et sur sa volonté de plaire aux Français.
Voir les Français s'efforcer d'être gentils est un spectacle qui a de quoi perturber. Ils ne vous méprisent plus autant quand vous vous hasardez à baragouiner en mauvais français. Valérie Trierweiler, la première dame, qui n'est pas mariée au président, a lancé une offensive de charme dans l'espoir de se débarrasser de son surnom, “Rottweiler”. Carla Bruni-Sarkozy, incarnation du chic et elle-même ancienne première dame, vante les mérites de la convivialité et des chansons françaises qu'elle susurre sur son dernier CD pendant que son mari se démène tout en laissant entrevoir la possibilité de son retour.
“Je me sens mieux quand je suis gentille”, a déclaré Carla au Daily Beast.
Gros effort de séduction, le Thon de Hollande se fait violence
[…] Si Trierweiler s'efforce aujourd'hui de séduire, elle n'en a pas moins connu des débuts houleux. Cette jolie femme de 48 ans, au caractère bien trempé, a contribué à la métamorphose de François Hollande, personnage falot qui aimait le vélo, afin qu'il puisse entrer en compétition avec son ancienne partenaire, la lumineuse Ségolène Royal, pour la candidature socialiste à la présidence. Mais le soir de sa victoire, l'an dernier, les Français n'ont pas manqué de noter l'accès de jalousie de Valérie quand Hollande a traversé l'estrade pour remercier Ségolène, ni comment Valérie avait ensuite exigé qu'il l'embrasse sur les lèvres.
“First girlfriend”
Puis il y a eu ce méchant tweet contre Paris Match, son employeur, qui avait décidé de la traiter comme n'importe quelle autre première dame, et sa réputation d'arrogance a encore monté d'un cran.
Dans un pays qui veut encore pouvoir admirer des rois et des reines, Valérie Trierweiler s'est vue railler par la presse anglo-saxonne comme étant non pas la première dame, mais la “first girlfriend”. Comparée à sa féline devancière Carla, on trouvait Valérie vache. Elle a même dû s'excuser, pendant les législatives, après son tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, candidate officielle des socialistes, et les moqueries ont rejailli sur un Hollande jugé aussi incapable de contrôler ses femmes1 que la France.
“Ce n'est pas un triangle harmonieux”, déplorait alors un journaliste français.
François Hollande, confronté à la colère des défenseurs de l'institution du mariage pour avoir légalisé celui entre homosexuels, s'affranchit lui-même de cette tradition. Il n'a pas épousé Ségolène Royal, avec qui il a eu quatre enfants. Et s'il emmène Valérie Trierweiler dans ses voyages officiels et vit entre l'Elysée et leur appartement du 15e arrondissement, il ne se préoccupe guère de la sortir de cette position inconfortable de première dame célibataire.
“Tu me prends pour un gay, ou quoi ?”
Dans un dessin de presse, Trierweiler demandait à Hollande de l'épouser et celui-ci lui répondait : “Tu me prends pour un gay, ou quoi2 ?”
Ces cinq derniers mois, Trierweiler a soigné son image auprès des Français, embrassant des causes comme l'autisme ou la violence domestique contre les enfants. La semaine dernière, elle s'est rendue au Congo [RDC], où elle a visité un hôpital pour rencontrer des femmes qui avaient été violées par des miliciens.
L'hebdomadaire de droite Le Point qualifie de mission impossible “l'opération reconquête” de Trierweiler, notant qu'elle est encore plus universellement mal aimée que le malheureux Hollande, président le plus impopulaire de l'histoire de la Ve République.
Mme Bruni-Sarkozy coûtait encore plus cher
A droite, ses détracteurs lui reprochent de coûter trop cher à des contribuables déjà pressurés, dans la mesure où elle n'est même pas mariée avec le président – même si en réalité Mme Bruni-Sarkozy coûtait encore plus cher. Un héritier de chaîne de supermarchés [Casino] porte plainte contre Trierweiler pour détournement de fonds publics, faisant valoir que “nos impôts” ne devraient pas servir à “loger, nourrir, payer le personnel et les déplacements” d'une femme qui n'est à ses yeux que la maîtresse du chef de l'Etat.
Lors du défilé du 14 Juillet, où Valérie arborait un sourire radieux et une audacieuse robe fuchsia, certains opposants au mariage pour tous avaient déployé une banderole où l'on pouvait lire "Valérie : épouse, concubine ou poule ? Fiscalement le président doit choisir3."
Dernièrement, dans une interview télévisée avec Alessandra Sublet, Trierweiler s'est laissée aller à des confidences censées la rendre plus humaine. On y a ainsi appris qu'elle “gère encore le linge sale de [ses] fils” et qu'elle passe l'aspirateur pour se détendre”. Elle a reconnu qu'il lui avait été difficile de passer du statut d'observateur extérieur et d'accepter l'idée d'être observée ; elle a d'ailleurs renoncé à son poste de grand reporter politique àParis Match pour les pages culture.
“Ce n'est vraiment pas facile de ne pas être mariée”
Et quand Carla Bruni commente sa situation conjugale dans Vanity Fair en disant “Ce n'est vraiment pas facile de ne pas être mariée” quand on est première dame, elle ne réagit pas.
Interrogée sur l'éventualité d'un mariage avec Hollande, Valérie réplique : “Qu'est-ce que ça change, que je ne sois pas mariée ? […] On ne parle pas d'épouse mais de compagne. C'est un très joli mot. Nous sommes ensemble parce que nous nous aimons et non parce que nous sommes obligés par un mariage ou autre chose.”

Note :1. En français dans le texte. 2. Retraduction de l'anglais. 3. Note de la traductrice : apparemment c'était le lendemain.

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