TOUT EST DIT

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vendredi 12 juillet 2013

'Une dépression plus ou moins permanente est en train de devenir la nouvelle norme'

Mardi, le FMI a revu pour la énième fois ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale à la baisse pour 2013 et 2014, en raison du ralentissement de la croissance dans les grands pays émergents, et de la récession dans la zone euro. Dans le Financial Times, Olivier Blanchard, l'économiste en chef du Fonds Monétaire International (FMI) se demande s’il ne s’agit pas d’une récession de plus vaste échelle :
« Quand vous regardez pays par pays, on dirait que c’est un problème spécifique… En Chine, il semble que ce soient des investissements non productifs, au Brésil il semble que ce soit le faible niveau d'investissement et en Inde il semble que ce soit l'incertitude politique et administrative. Mais on peut se demander s'il n'y a pas quelque chose derrière. Je pense que nous sommes face à un ralentissement de la croissance sous-jacente, pas la composante cyclique, mais seulement le taux moyen. Il est clair que ces pays ne se développeront plus aussi rapidement qu’ils le faisaient avant la crise », a déclaré Blanchard.
Un ralentissement permanent de la croissance dans les grands pays émergents aura de graves répercussions sur l'économie mondiale et il aura pour conséquence une croissance plus faible dans les pays développés.
Blanchard n'est pas le seul à s'inquiéter de la possibilité d'une dépression internationale plus profonde et plus durable. Le lauréat du prix Nobel d’Economie Paul Krugman, a récemment écrit à ce sujet sur ​​son blog du New York Times :
« En d'autres termes, le chômage élevé pourrait être accepté, à la fois sur le plan politique et sur celui de ​​l'analyse économique, comme la nouvelle norme. Je crois que ce que je veux dire, c'est que je m’inquiète qu’une dépression plus ou moins permanente finisse par être considérée comme quelque chose d’habituel, que nous pourrions souffrir pour longtemps et inutilement, mais que pour autant, l’élite politique ne se sentira pas obligée de changer sa manière de faire ».
La situation se dégrade en Chine, comme on peut le voir à partir du graphique de la banque d'investissement Nomura, qui décrit les importations de marchandises et de matières premières en Chine, et qui résume parfaitement le ralentissement de la croissance chinoise:

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