TOUT EST DIT

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vendredi 12 juillet 2013

Argenteuil : un libraire affiche en vitrine "Charlie Hebdo" et reçoit des menaces

L'homme a porté plainte au commissariat après avoir reçu des insultes d'un groupe de jeunes qui se réclament de l'islam.

Un libraire d'Argenteuil (Val-d'Oise) a porté plainte jeudi, disant avoir été menacé par des jeunes qui lui reprochaient d'avoir mis en vitrine des numéros de Charlie Hebdo sur l'islam, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Le libraire, installé dans la cité du Val-d'Argent, dit avoir été menacé de représailles par des jeunes se réclamant de l'islam, mercredi vers 16 heures, alors qu'il se trouvait dans sa boutique, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. "Les jeunes lui ont demandé de retirer le numéro de son kiosque, ce qu'il a refusé", a indiqué cette source. "Ils l'ont intimidé en frappant sur la vitrine du magasin, mais il n'y a pas eu de coups."

"Sale pute, on va te faire la peau"

Le commerçant a alors contacté la police, qui l'a escorté jusqu'au commissariat de la ville, où il a porté plainte. Des patrouilles de police ont par ailleurs été mises en place pour surveiller le magasin, a ajouté la source proche du dossier. Selon le libraire, les menaces ont commencé à cause de la couverture d'un numéro hors série de l'hebdomadaire intitulé "La vie de Mahomet", placé en vitrine, a-t-il raconté. "Une demi-dizaine de jeunes se sont regroupés devant le magasin, ils ont dit qu'ils allaient me casser la vitrine", a-t-il rapporté. Par précaution, il a d'abord retiré le numéro de sa vitrine, avant de se raviser et d'y placer le numéro de la semaine.
Sur cette une, consacrée à la fusillade survenue lors de manifestations favorables à l'ex-président Mohamed Morsi enÉgyptel'hebdomadaire titre "Le Coran, c'est de la merde", ajoutant, dans un cadre jaune en dessous, "ça n'arrête pas les balles". "L'un des jeunes a alors arraché Charlie de la vitrine, l'a déchiré sur le trottoir. Il est revenu avec deux-trois copains et m'a dit sale pute, on va te faire la peau", a-t-il raconté. "Je fais mon métier et je n'ai pas l'intention d'en changer", a ajouté ce libraire, qui dit avoir reçu le soutien du directeur de Charlie Hebdo, Charb.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions religieuses à Argenteuil, ville de 105 000 habitants à une dizaine de kilomètres de Paris, près d'un mois après les agressions, en pleine rue, de deux jeunes femmes portant le voile. Plusieurs associations avaient alors dénoncé une "montée de l'islamophobie".

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