Le président français François Hollande a déclaré, le dernier jour de sa visite au Japon, que la crise en Europe était terminée. Mais il a préféré ne pas parler de la récession économique, du chômage grandissant et du problème du sauvetage des banques, rappellent les médias et des experts dubitatifs.
mardi 11 juin 2013
Un optimisme qui tombe mal
Les experts et les commentateurs des médias européens essaient de comprendre pourquoi le chef de l'une des locomotives de l'intégration européenne donne une appréciation aussi optimiste de la situation actuelle au moment où la zone de l'euro connait une situation difficile.
Ainsi, la déclaration du président français, selon la plupart des experts, tombe mal à propos. Une semaine avant son intervention, les milliers des citoyens sont sortis dans les rues des villes européennes, protestant contre la politique d’austérité. Et, selon le portail Internet d’Euronews à Athènes, à l’initiative de la Confédération européenne des syndicats (ETUC) a eu lieu un « Sommet alternatif » qui a réuni les représentants des mouvements de gauche de Grèce, d’Italie, d’Espagne et de certains autres Etats européens, dont la France. La devise principale de la manifestation finale du Sommet alternatif était « Nous sommes pour une autre Europe ! ».
On sait bien pour quelle Europe se prononçaient les membres du Sommet. Dans la zone de l’euro, il y a 19,4 millions de chômeurs. Un jeune sur quatre (entre 15 et 24 ans) n’a pas de travail, soit 24 % des jeunes ou 7,5 millions de personnes.
Entre-temps, selon les pronostics de la Commission Européenne publiés en mai, la dette des Etats de la zone de l’euro augmente. La Commission Européenne prédit à la France une baisse de l’économie en 2013 de 0,1%, de 0,2% d’après le pronostic du. Les désaccords entre Berlin et Paris aggravent la situation en France et dans la zone euro. Hollande prône de dynamiser l’économie, et la chancelière allemande Angela Merkel s’en tient à une politique d'austérité. Les solutions rapides dont rêve Hollande sont impossibles, croit le chef du secteur de l’intégration européenne de l’Institut de l’économie mondiale Sergueï Outkin.
« Les autorités de différents niveaux, des Etats séparés ou de toute l’UE, ne peuvent pas influer sur tout, dit l’expert. Et lorsqu’on parle d’une hausse, on n’arrive pas à l’assurer administrativement. Ce sont les tendances profondes qui deviennent décisives, en fin de compte. Il faudra du temps pour que l’économie se redresse ».
Selon le docteur ès sciences économiques du Fonds allemand de la science et de la politique Ognian Hishow, « une grande question » pour l’avenir de l’économie européenne est la situation en France.
« Comment la France pourra-t-elle venir à bout de ses problèmes (si c’est le cas) et quel impact aura l’aggravation de la situation économique en France sur la crise ? » – s'interroge le chercheur dans un entretien avec La Voix de la Russie. Pour être honnête, il faut l'avouer : cet impact sera plutôt négatif. N
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