TOUT EST DIT

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mardi 11 juin 2013

La presse : une crise dans la crise


Si nous nous réjouissons des bons chiffres de vente d'Ouest-France qui viennent d'être publiés pour 2012, nous ne pouvons pas oublier que, dans la crise globale que nous subissons, la presse écrite est elle-même plongée dans une crise spécifique.
à la suite du surgissement de nombreux nouveaux médias (multiplication des chaînes de télévision et des sites web), la presse écrite est directement concurrencée dans ce qui fait sa raison d'être : l'information. Ces médias nouveaux distribuent celle-ci à longueur de journée et de nuit, et le plus souvent gratuitement.
Bien sûr, cette information ne remplace pas complètement l'information apportée par les quotidiens. Ceux-ci ajoutent leurs commentaires à l'information brute. Ils peuvent s'étendre longuement sur un fait, un événement. Ils vont très loin dans la recherche locale de l'information avec leurs nombreuses éditions différentes. Tout cela coûte cher et ne peut être offert gratuitement.
Pour réaliser un journal, il faut, en effet, collecter l'information, c'est-à-dire aller la chercher sur le terrain. C'est le travail des journalistes et des correspondants qui sont beaucoup plus nombreux dans les titres de presse écrite que dans les sites web ou les chaînes de télévision.
Cependant, la concurrence est aussi fortement accrue dans le domaine de la publicité. Les annonceurs sont en effet sollicités par tous ces médias électroniques qui atteignent de multiples publics. Du coup, la presse écrite voit diminuer ses recettes de publicité et compense ces pertes par une hausse des prix de vente du journal proprement dit. Or, par les temps qui courent, chacun veille plus que jamais à ses dépenses.
Adaptation urgente et impérative
Cet enchaînement désastreux est général. Dans le monde entier, notamment en Europe et en Amérique du Nord, de nombreux journaux sont gravement menacés. Ils voient leur diffusion s'effondrer et sont amenés soit à fermer complètement, soit à licencier massivement leur personnel, journalistes y compris.
On devine les conséquences pour ces personnes, mais on constate aussi une dégradation de l'information globale. Or, ne l'oublions pas, cette information nécessaire aux citoyens est un des piliers de nos démocraties.
À Ouest-France, nous nous efforçons de concilier ces évolutions pour que le journal puisse s'adapter aux temps nouveaux. Nous nous efforçons de retarder les inévitables hausses de prix de vente qui se profilent à l'horizon, de manière à favoriser l'achat pour nos lecteurs et donc l'accès à l'information qui leur est nécessaire en tant que citoyen.
S'adapter signifie réorganiser nos processus de fabrication, nos organisations, pour qu'elles soient moins coûteuses et plus performantes. S'adapter signifie aussi informer en utilisant tous les moyens électroniques dont nous pouvons disposer. Dès maintenant, il est possible de lire Ouest-France partout en France et dans le monde sur une tablette où on peut y choisir l'une ou l'autre de nos 53 éditions. On peut aussi consulter le site ouest-france.fr qui déjà accueille plus de 500 000 visiteurs par jour et également le site ouestfrance-entreprises.fr, le site jactiv.ouest-france.fr à destination des étudiants et des jeunes actifs, le site de notre hebdomadaire Le Marin (lemarin.fr).
La concurrence et la crise actuelle ne peuvent que stimuler nos efforts pour parvenir à rendre à nos lecteurs le meilleur service possible de l'information et cela par tous les moyens dont nous pouvons disposer.

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