TOUT EST DIT

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dimanche 9 juin 2013

L'économie à la godille

L'économie à la godille


Un coup dans un sens, un coup dans l'autre, la France fait des réformettes à la godille. Les grands chantiers sont pourtant devant elle
François Hollande l'affirme lui-même : il sait où il va. Il dispose même d'une boîte à outils avec laquelle, mais si c'est bien sûr, il va réussir à retourner la courbe du chômage avant la fin de l'année. Sur une semaine, il laisse surtout l'impression d'avoir un seul outil en main : la godille. Le mercredi le voilà renvoyant vertement la Commission européenne à ses chères études quand cette dernière ose indiquer à la France la voie des réformes à prendre. Le jeudi, la voilà sur le perron de l'Élysée, main dans la main avec Angela Merkel, se vantant des progrès accomplis vers la création d'un gouvernement économique européenne. Souverainiste un jour, européiste le lendemain. On parle pourtant toujours de la même chose, à savoir de la contrainte que la structure européenne doit réussir faire peser sur les États membres.
Ce lundi, nouveaux coups de godille. Après avoir annoncé publiquement la fin de l'universalité des allocations familiales, un acquis de la Libération, le voilà y renonçant au profit d'une hausse d'impôt généralisée sur les familles. Encore un coup sur le quotient familial, le deuxième en deux ans. Pour le coup, c'est plutôt moins grave, mais cela donne quand même le tournis.
D'autant que son gouvernement le suit du même mouvement. Un jour, il faut encadrer le régime des auto-entrepreneurs (et il le faut !), le lendemain, il ne faut pas toucher aux « poussins » si ce n'est éventuellement chez les seuls artisans du bâtiment. Le surlendemain, ce sont toutes les professions réglementées qu'il faut protéger des ravages de la concurrence des auto-entrepreneurs.
Une pratique de la godille d'autant plus inquiétante que les vrais sujets sont toujours en plan. Faute d'agir sur la contrainte européenne, les réformes des retraites et du marché du travail pressent. Et que le chômage monte inexorablement. La réalité ne godille pas.


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