TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 16 avril 2013

Marre de bosser ? 
Offrez-vous un Chinois


Avant d’être repéré par son patron, un génial ingénieur américain a fait faire pendant des années tout son boulot 
à un Pékinois, fort compétent du reste. En échange, il lui envoyait à peine 20% de son salaire. On s’y met tous ?
Les Chinois, les Chinois… A vous entendre grogner dans votre barbe du matin au soir, on a l’impression que c’est une invention du diable. Et vas-y qu’ils sont plus forts que nous, et vas-y qu’ils vont nous dévorer tout cru, et vas-y que même leurs voitures sont meilleures que les nôtres… Evidemment, si votre seule contribution à l’entente cordiale sino-hexagonale consiste à vous faire piquer votre boulot par un Cantonais et à jamais en retrouver parce que tout le secteur a déménagé là-bas, votre agacement peut se comprendre. Mais ce n’est pas une raison pour vous tromper de combat. Les Chinois, voyez-vous, c’est comme les robots de cuisine : le tout, c’est de savoir les utiliser.
A vrai dire, moi non plus je n’avais pas trop l’idée de comment m’y prendre avec ces gars-là. Je tâtonnais. Je tournais autour du pot de litchis. Et puis subitement, la semaine dernière, un dénommé Bob m’a ouvert les yeux. Ne me demandez pas en quoi consistait exactement le boulot de cet ingénieur américain, je n’en ai pas la moindre idée. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il ne le faisait pas : il le sous-traitait en douce à un Pékinois resté au pays, fort compétent d’ailleurs, et il lui refilait par mandat postal 20% de son salaire, c’est bien assez pour ces gens-là. Et voilà le non-travail !
Grâce à quoi, pendant que ses collègues marnaient dans les bureaux voisins, cet intelligent garçon passait ses journées à rien fiche, un peu comme les guichetiers de la RATP (reste assis, t’es payé) les jours où ils ne font pas grève. Hélas ! Lorsque son patron a découvert ce petit trafic transcontinental, il n’a pas été content du tout, et Bob a été flanqué à la porte sans ménagement ni indemnités. Encore une victime des Chinois…
Depuis, j’ai pris mes renseignements. J’ai découvert que plusieurs de nos grands patrons font exactement la même chose, et que ça leur permet d’aller jouer au golf en semaine. Le problème, il fallait s’y attendre, c’est que leurs coolies personnels prennent un malin plaisir à couler leurs boîtes, gniark gniark gniark… Vous comprenez, maintenant, pourquoi PSA va si mal ? Alors, faites comme vous voulez, mais moi, je vais sélectionner avec le plus grand soin mon factotum céleste. Manquerait plus qu’il dise du bien des Chinois dans cette page.
Philippe Eliakim
Note de la rédaction : il s'agit d'un "billet d'humour", classé pour cette raison dans la rubrique "Clin d'oeil". S'il prend comme point de départ des faits réels, tout n'est pas à prendre au premier degré...

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