TOUT EST DIT

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dimanche 6 janvier 2013

Le french-bashing d'une source inédite: comment un Chinois juge l'Hexagone

Qu'est-ce qui ne va pas avec l'Europe? C’est la France, répond Zhang Danhong de Caixin Media. L’agence de rating Moody’s qui vient de la dégrader, le FMI, l’OCDE, la Commission Européenne ont tous donné des avertissements à la France, en observant qu’elle devait se réformer. Les Allemands aussi montrent de plus en plus la France du doigt.
Comment expliquer cela de la part d’un pays qui a dominé le monde ? Pendant des décennies, les dirigeants français admettaient en secret que le pays était en compétition avec l’Allemagne. Mais dans cette course, le socialisme romantique français a toujours été mis en échec par le capitalisme allemand. Et l’arrivée de l’euro n’a fait que compliquer les choses pour les Français : ils ne disposent plus d’un outil d’ajustement pour dévaluer et rester compétitif avec l’Allemagne. D’après Goldman Sachs, les Français devraient réduire leurs prix de 20% pour retrouver cette compétitivité avec leurs voisins outre-Rhin. La perte de compétitivité de la France a également d’autres causes :
La véritable image de l'électorat de Hollande 
  • L’un des facteurs les plus importants de cette perte de compétitivité est l’institution de la semaine de 35 heures, il y a 12 ans de cela. Selon l’Institut Français de Recherches Economiques et Sociales, les employés français travaillent en moyenne 1679 heures annuelles, contre 1904 pour leur homologues allemands, soit plus de 6 semaines d'écart.
  • Le salaire minimum français représente à peu près la moitié du salaire moyen, et il explique pour partie le taux de chômage élevé de la France (11% soit le double de l’Allemagne, et un quart des jeunes de moins de 25 ans).
  • Alors que l’économie allemande se caractérise par des milliers d’entreprises de moyennes tailles, plus flexibles et plus résistantes que les grands groupes historiques allemands, les Konzern, la France des entreprises est très pyramidale, avec un très grand nombre de petites entreprises, mais elle ne compte pas assez de moyennes entreprises. Cela s’explique par la règlementation sur les licenciements, qui se durcit notablement après le passage du seuil du 50ème salarié, ce qui motive beaucoup d’entreprises à tout mettre en œuvre pour éviter ce dépassement. En outre, les PME Françaises sont très vulnérables à la crise, et le taux de faillite français est deux fois supérieur à celui de l’Allemagne.
  • Les banques françaises sont largement exposées sur les pays méditerranéens, et selon l’Institut de Recherches Economiques de l’université de Munich, leur exposition pourrait représenter le double de l’exposition allemande, ce qui rend la France très vulnérable en cas de défaut de ces pays.
  • La dette française est aussi un motif de préoccupation. Le pays est chroniquement en déficit budgétaire depuis une trentaine d’années. En revanche, le ratio de dette de l’Allemagne vient d’être réduit à moins de 1%, et l’année prochaine, il devrait être proche de zéro.
Comment expliquer l’inertie de la France par rapport à ses problèmes ?
  • La France est toujours la cinquième économie du monde et la seconde de la zone euro, et le déclin d'une puissance de ce niveau est un processus très lent, et malgré tout, elle attire toujours les capitaux étrangers.
  • La situation démographique du pays est favorable à son économie, et la France a toujours une très bonne industrie.
  • 75% des besoins énergétiques français sont comblés par l'énergie nucléaire, relativement bon marché.
  • Les Français sont les citoyens les plus pessimistes du monde, et ils ne sont pas optimistes concernant leur pays, dont ils jugent que le déclin est irréversible, ce qui les pousse à refuser les réformes.

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