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mardi 25 décembre 2012

Bernard Tapie : "Montebourg a travaillé à mort pour empêcher le rachat de Hersant"

Bernard Tapie : "Montebourg a travaillé à mort pour empêcher le rachat de Hersant"



Invité du JT de France 2 vendredi soir, l'homme d'affaires a dénoncé l'ingérence du ministre du Redressement productif dans son opération de reprise d'une partie du groupe Hersant.

Interrogé par Laurent Delahousse au JT de 20 heures vendredi soir,Bernard Tapie a dénoncé l'ingérence du cabinet d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, dans son opération de reprise de la presse quotidienne du Sud du groupe Hersant (La Provence, Nice-Matin, Corse-Matin, etc.). 
L'homme d'affaires a été moins affirmatif concernant l'implication personnelle du président de la République : selon lui, "tout l'appareil d'État", "à peu près tous", était "prêt à favoriser la candidature rivale du groupe belge Rossel en lui prêtant 50 millions d'euros".

"Pas candidat à la mairie de Marseille"

"C'est très inquiétant parce que le motif est minable", s'est indigné le millionnaire : "Il s'agit d'un groupe privé, qui veut prendre le contrôle d'un autre groupe privé. On n'a pas besoin de l'État, on ne leur doit rien. Or tout l'appareil de l'État se met en travers parce qu'ils ont peur que je vienne comme candidat à la mairie de Marseille. (...) Tout le cabinet de Montebourg a travaillé à mort pour empêcher cette initiative d'aboutir."
Le ministre du Redressement productif a immédiatement démenti, assurant qu'il n'y avait eu "aucun traitement de faveur ou de défaveur" dans l'examen du dossier Tapie-Hersant.
À 15 mois des municipales, Bernard Tapie en a profité pour décliner toute ambition électorale, s'amusant des réactions inquiètes des milieux politiques locaux : "Si j'étais intéressé pour faire de la politique à Marseille, il y avait moins cher", a-t-il ironisé. Bernard Tapie a investi 25,5 millions d'euros, une somme équivalente à la famille Hersant, coactionnaire. Il en investira autant pour redresser le groupe.

Détontologie

Quant aux journalistes de Nice-Matin et de La Provence, qui réclament des garanties, Bernard Tapie a rétorqué qu'il en attendait également : "Leurs inquiétudes, c'est de pouvoir faire leur boulot en toute liberté, indépendamment de tout pouvoir. Les miennes, c'est qu'ils ne disent pas de conneries, qu'on n'écrive pas un truc sous prétexte qu'il y a un site qui le dit. On vérifie. Et puis il y a une distinction entre je raconte ce qui se passe et je donne mon avis" : un journaliste doit donner son avis. Et c'est tout à leur honneur qu'il y ait des journalistes de convictions." Mais Bernard Tapie entend que, dans ses journaux, la distinction entre le commentaire et le fait soit respectée.
L'ancien président de l'Olympique de Marseille a assuré avoir conscience de prendre un pari industriel risqué dans un secteur en crise : "C'est probablement le plus risqué des deals que j'ai faits. (...) Si on n'a pas beaucoup d'imagination, on n'échappera pas à la règle générale", estime l'ancien patron d'Adidas. "Je ne suis pas mécène et je suis certain d'apporter à ce groupe tous ces petits plus qui manquent aujourd'hui au journal, parce qu'il est dans une région qui est très porteuse, qu'il s'adresse à une population que je connais et que j'aime énormément", a-t-il confié.

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