TOUT EST DIT

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samedi 22 décembre 2012

Mais qui est le nouveau propriétaire de la Bourse de Paris ?

InterContinental Exchange (ICE) achète pour 8,2 milliards de dollars NYSE Euronext, propriétaire de la Bourse de Paris. ICE, qui contrôle notamment le marché du brent, a été créé en 2000.

L'américain InterContinental Exchange (ICE) va donc racheter NYSE Euronext, qui gère notamment la Bourse de New York et de Paris, pour 8,2 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros), donnant naissance au premier opérateur boursier mondial. C’est sa deuxième tentative d’OPA sur la bourse européenne, après celle qu’il avait tentée l’an dernier conjointement avec le groupe Nasdaq. Les dirigeants de NYSE Euronext avaient alors rejeté sèchement l’offre, au profit d’un projet de fusion entre NYSE Euronext et Deutsche Börse.
Un projet qui avait finalement été empêché par la Commission européenne qui craignait une trop grande concentration du marché. "En refusant de nous rencontrer, le conseil de NYSE Euronext ignore ses obligations vis-à-vis de ses actionnaires", avait alors raillé Jeffrey Sprecher, le PDG d’Intercontinental Exchange, pour signaler que l’offre conjointe avec le Nasdaq était financièrement plus attractive. Mais cette fois, l’opération devrait être conclue, puisque le conseil de NYSE Euronext l’a approuvé.
Le Liffe en ligne de mire
Créé en 2000, le groupe américain ICE a grandi très vite grâce à de nombreuses acquisitions aux Etats-Unis mais aussi par le rachat en 2001 du principal marché européen de l'énergie, l'International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, où est coté le brent, le brut extrait de la mer du Nord, référence des cours pétroliers en Europe. Le chiffre d’affaires d’ICE était de 1,3 milliards de dollars en 2011 pour 510 millions de résultat net. Le groupe affiche une capitalisation boursière (9,3 milliards de dollars) déjà deux fois plus importante que celle de NYSE Euronext.
Le groupe propose cette fois 8,2 milliards de dollars pour son OPA (contre 11 milliards l’an dernier), un prix qui offrirait une prime de 37% aux actionnaires de NYSE-Euronext. Si l’offre se confirmait et aboutissait, sans doute au second semestre 2013, ICE mettrait enfin la main sur la pépite qu’il lorgne depuis longtemps au sein d’Euronext: le Liffe, le numéro deux européen des marchés dérivés. Les marchés primaires n’étant pas le cœur de métier d’ICE, il n’est pas à exclure que le groupe américain revende ensuite une partie de sa proie pour financer l’opération. ICE a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé une possible mise en Bourse d’Euronext, dont dépend la Bourse de Paris, sur un marché européen continental.

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