TOUT EST DIT

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jeudi 1 novembre 2012

Le contresens absolu

Le contresens absolu


Au-delà des malheurs de Monsieur François Hollande, qui sont aussi les malheurs de la France, il y a  je crois un problème de malentendu, de contresens absolu sur la définition, la signification de la politique. J’ai un peu honte de me poser ainsi en donneur de leçon, mais je dis simplement ce que je pense. Le président, dans une interview à l’Express de cette semaine, déclare : « Le pouvoir, je l’ai voulu ; pas simplement pour des raisons personnelles, le destin d’une vie. » Cette phrase concentre à elle seule la tragédie de toute une génération de politiciens, sinon de plusieurs.  Ainsi donc, « des raisons personnelles » interviendraient à titre principal dans la quête du pouvoir. C’est la première fois me semble-t-il qu’un tel aveu, qui a le mérite de la sincérité, est ouvertement exprimé. On choisit désormais, au moins en partie, d’accéder au plus haut niveau de l’Etat non pour l’intérêt général, non pour défendre des convictions, non pour le bien commun, mais, au moins partiellement, pour des raisons personnelles et le souci de « son propre destin ». La politique n’est plus une forme de sacrifice en faveur d’autrui, mais procède au premier chef d’une quête personnelle. D’où le malheur des temps : plutôt que d’avoir à affronter des décisions difficiles, on choisit le cap de la facilité, de la pente douce, dans l’espoir, totalement vain, de s’épargner la souffrance et la peine, mai aussi de prolonger le bonheur si longtemps rêvé au sommet de l’Etat en se faisant réélire, toujours pour des raisons personnelles. Or, le plaisir et la joie ne sont pas au rendez-vous car quoi que l’on fasse, les problèmes vous rattrapent et bousculent votre existence. 
« Vous pensiez avoir atteint le paradis? Vous avez trouvé l’enfer. »

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