Vous avez raté l’actualité cette semaine ? Votre télé est en
panne et vous avez jeté votre radio ? Voici un petit compte-rendu de ce
qu’il ne fallait pas rater cette semaine en Hollandie.
Androgyne |
2. 2nde confirmation : Hollande pense vraiment diriger la France comme le PS. Un coup à droite, un coup à gauche. Et vice versa. Le problème, François, c’est que ça ne fait pas une politique et que ça mécontente tout le monde. Souvenons-nous : mi juillet, conférence sociale, les patrons sortent très inquiets quand les syndicats jubilent et adoubent le gouvernement dans sa méthode comme dans ses orientations. 30 août, université d’été du Medef, pas moins de 6 ministres dont le 1° d’entre eux, une première, viennent flatter les patrons ! Même Bernard Thibaut s’agace de cette danse du ventre, lui qui a appelé à voter Hollande il y a quelques mois ! Il lance maintenant une grande manif le 9 octobre et prévient le gouvernement « qu’il va devoir faire des arbitrages : entre ce que revendique le Medef et ce qu’attendent les salariés, il y a des attentes contradictoires ». Monsieur le Président, soyez sympa, ne le forcez pas à regretter Sarkozy !
3. Ensuite un éclaircissement. La chute brutale dans les sondages était à mettre sur le compte d’un déficit de sens, d’après les commentateurs. Oui mais voilà : pour connaître le cap, la direction prise par le pays, ce n’est pas au président qu’il faut s’adresser. Il l’a dit clairement en Espagne ce jeudi : « Je ne me détourne en aucune manière de ces trois objectifs, sérieux budgétaire, croissance et emploi, compétitivité, et puis mise au clair de nos choix dans la zone euro (si je compte bien, ça fait 5 objectifs, non ? NDLR) de façon à ce que nous puissions dans les prochains mois avoir des perspectives et donc de l’espoir». Autrement dit, aujourd’hui, les amis, n’attendez rien de l’exécutif : aucune perspective, aucun d’espoir. Ça, c’est fait. De Gaulle était allé à Aix la Chapelle, « Normalito » était à Madrid. Manquerait plus qu’il rate son train de retour…
4. On se dit qu’on va penser à autre chose avec Filipetti dans Polka et patatra ! On a rendez-vous avec l’incompétence crasse de la nouvelle Ministre de la Culture. Dans son interview au magazine, elle étale au grand jour son ignorance absolue du monde du photojournalisme et nous éclaire sur sa conception de la presse. Elle propose, entre autres, de revenir sur la Loi Guigou qui protège le citoyen contre l’exploitation de son image contre son gré. Baroque et probablement anticonstitutionnel ! Outre qu’elle mélange photo d’art et photojournalisme, ce qui témoigne du degré de préparation de ses interviews, elle nous garde le meilleur pour la fin : « la presse ne peut se refaire que par la qualité ». Autrement dit, si la presse a des problèmes, c’est parce qu’elle ne produit rien de qualité, ce que les professionnels concernés apprécieront ! Sachez, Madame, ne vous en déplaise, que nous vivons en économie de marché. Et qu’il en est des journaux comme de nombreux produits : la qualité ne se juge pas dans l’absolu mais c’est bien le consommateur qui décide si le produit proposé est « valuable » pour le prix qu’on lui en demande. On peut le regretter, mais c’est bien la demande qui définit la qualité, et pas l’offre ! On referme Polka et on se dit que la médiocrité a aussi gagné la Culture.
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