TOUT EST DIT

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samedi 1 septembre 2012

Une arme secrète pour la droite ?


Lors de la réforme du 23 juillet 2008, le Président Sarkozy a introduit dans la Constitution la possibilité d’organiser un « référendum d’initiative populaire ». Deux conditions essentielles doivent être réunies : une initiative d’un cinquième des parlementaires et la signature d’un dixième du corps électoral. Les sénateurs et les députés de droite, s’ils le souhaitent, ont largement la possibilité de s’engager dans cette voie : ils sont 328 au total alors que le seuil nécessaire est de 185 ! Puis, obtenir le parrainage de 4,32 millions d’électeurs inscrits semble réaliste à travers le réseau militant ou celui des élus locaux. La décision référendaire s’imposerait à tous comme loi de la République. Même le Conseil Constitutionnel ne contrôle pas les textes adoptés par cette voie. La droite, minoritaire au Parlement, a ainsi la possibilité d’imposer une politique par la démocratie directe en s’appuyant sur le peuple. Encore faut-il qu’elle ait un projet à proposer à la nation. Le candidat Nicolas Sarkozy avait suggéré dans sa campagne plusieurs référendums, sur l’emploi, la lutte contre l’immigration illégale. La réforme de la législation sur le temps de travail, annoncée par François Fillon, tout comme la défense de la laïcité, le combat contre la criminalité et la sécurité dans les cités peuvent  aussi se prêter à une initiative de ce genre. Le référendum d’initiative populaire, depuis 2008, n’a rien d’un gadget mais  constitue un outil fondamental de renouvellement de la démocratie. Il n’a jamais été utilisé. Les forces libérales au Parlement auraient tout à gagner à s’en saisir.

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