samedi 1 septembre 2012
Angoisses de pré-rentrée mal préparée
C'est la rentrée politique, on l'a bien compris. Jusqu'aux premières
déclarations « en province » de François Hollande qui demande surtout de
ne pas juger son action alors qu'il a cinq ans pour mettre en uvre son
programme. C'est surtout un week-end de nuits blanches assurées pour
des millions d'écoliers, de collégiens, de lycéens et
de professeurs.
Parmi ces derniers, une foule de nouveaux, inexpérimentés, qui vont se
jeter dans la fosse aux lions. On imagine leurs cauchemars de
pré-rentrée, avec des classes indisciplinées, des gros mots voire des
scènes de violence qui les laissent impuissants. Peu d'entre eux
imaginent l'autre scénario, plus courant, des réussites auxquelles ils
vont contribuer, des espoirs qu'ils feront naître et des projets de vie
qu'ils accompagneront. Les risques occupent toujours l'esprit plus que
les chances. Risques peut-être d'autant plus assurés que la formation
des enseignants délaisse la pratique. La sélection par concours
privilégie les têtes bien pleines aux dépens des passionnés pétris des
qualités requises pour être un bon maître. L'amour des enfants, la
patience, la pédagogie
Souvent ces compétences sont oubliées de la
formation qui s'acharne à vérifier les connaissances dans les matières
qui devront remplir les petits cerveaux. La « mastérisation », terme
barbare, propulsera cette semaine de jeunes adultes pour la première
fois aux commandes d'une classe, sans filet. Dans tous les métiers, le
temps de formation est mis à profit pour tester, de manière encadrée, sa
pratique professionnelle. Les marchands de somnifères doivent adorer la
rentrée.
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