L'Elysée se défend de tout recul. Et pourtant, la taxe à
75% sur les très hauts revenus devrait être sérieusement édulcorée,
selon Le Figaro et Les Echos, par
rapport aux engagements de François Hollande durant la campagne
présidentielle. FTVi revient en trois actes sur cette mesure symbolique.
Benet premier dans le vide.... |
Quelques minutes plus tard, dans l'émission "Mots croisés", en direct sur France 2, Jérôme Cahuzac, alors responsable des questions budgétaires dans l'équipe Hollande (devenu depuis ministre délégué au Budget), avait semblé apprendre en direct la déclaration, refusant même de la commenter.
Si cette proposition surprise du candidat socialiste avait été brocardée par ses adversaires, elle avait en revanche été perçue comme une bonne opération stratégique pour François Hollande. Il avait ainsi réussi à monopoliser l'attention médiatique plusieurs jours, reléguant au second plan les annonces de Nicolas Sarkozy sur l'éducation.
Dans le détail, cette taxe de 75% devait s'appliquer à tous les revenus supérieurs à un million d'euro par an et par part fiscale. A l'époque, FTVi avait calculé l'impôt supplémentaire que les personnes à très hauts revenus auraient dû payer si cette taxe avait été appliquée telle quelle.
Les artistes français n'étaient pas restés silencieux. "C'est de la confiscation", avait protesté Patrick Bruel sur RTL, tandis que Françoise Hardy craignait de se retrouver "à la rue" en cas d'élection de François Hollande. Dans une interview à Paris-Match, elle envisageait même d'aller se réfugier à Londres ou à New York.
Mais les informations publiées par Les Echos et Le Figaro vont plus loin. Dans la mouture du texte qu'envisage de présenter le gouvernement, les revenus des artistes et des sportifs, considérés comme exceptionnels, ne seraient plus concernés.
Le seuil d'un million d'euros de revenus serait maintenu, mais seulement pour les célibataires. Pour les couples, le seuil au-delà duquel la taxe de 75% serait appliqué serait revu à 2 millions d'euros.
Autre retouche importante : les revenus du capital (intérêts, dividendes, plus-values) seraient exonérés de cette taxe. Seuls les revenus d'activité, "ceux qui ne réservent aucun aléa et n'impliquent aucune prise de risque" seraient pris en compte, affirment Les Echos.
Limitée dans le temps, cette taxe de 75% ne sera pas une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu, mais une surtaxe qui comprendrait la CSG (7,5%) et la CRDS (0,5%) dont les Français s'acquittent déjà. Le taux effectif de cette nouvelle taxe ne serait donc que de 67%.
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