TOUT EST DIT

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samedi 18 août 2012

Rafraîchissons nos mémoires ! 


Que faisiez-vous au moment de la « grande canicule » ? À cette question d’actualité, puisque la météo nous promet plusieurs jours de très forte chaleur, chacun apporte sa propre réponse. Dans l’exercice rétrospectif, façon « Je me souviens », l’été torride d’il y a neuf ans fait partie des étapes incontournables, au même titre que le 11 septembre 2001, jour des attentats perpétrés à New York. Ou, dans un registre encore tout autre, le 12 juillet 1998, soir de la finale victorieuse de la France contre le Brésil au Mondial de foot.

La première quinzaine d’août 2003 reste gravée dans notre vie personnelle, mais aussi dans l’inconscient des responsables politiques, jusqu’à leur donner des sueurs froides.

Tous gardent en mémoire l’image du ministre de la Santé de l’époque, le Professeur Jean-François Mattei, affirmant, depuis son lieu de vacances, que la situation était sous contrôle : un désastre médiatique.

Depuis cet épisode caniculaire, durant lequel la surmortalité fut considérable en France – 15 000 décès dont la moitié parmi les plus de 85 ans – la période estivale invite le pouvoir en place à une extrême réactivité et pas seulement face à des difficultés climatiques. Savoir interrompre ses vacances dès que l’urgence pointe le bout de son nez fait partie désormais du b.a-ba, et c’est pourquoi François Hollande a trouvé normal, forcément normal, d’interrompre à plusieurs reprises sa période de villégiature pour intervenir dans des dossiers de politique intérieure ou sur le plan international.

Le traumatisme de 2003 a rappelé nos responsables à leur responsabilité, c’est-à-dire à la permanence de leur mission. Et il a eu pour conséquence la mise en place d’un plan de grande ampleur, gradué en trois phases et adaptable à la situation géographique de chaque département.

C’est pourquoi, fort heureusement, il y a peu de chances ou plutôt de malchances, que la seconde quinzaine d’août 2012 n’aboutisse au même cataclysme qu’il y a neuf ans, lors des deux premières semaines. À une condition : la vigilance individuelle doit également être au rendez-vous. Elle consiste à se préoccuper du sort de nos proches, si l’excès de température les rend vulnérables. Rafraîchissons tous nos mémoires !

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