TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 27 août 2012

Fillon-Copé face au « mythe » Sarkozy


Le passage du pouvoir à l'opposition, quelle que soit la couleur de l'alternance, entraîne toujours une phase de déstabilisation et de mélancolie chez le battu. À l'UMP, ce serait plutôt de béatitude. On assiste à un curieux ballet, comme si les Français, juste après l'avoir sanctionné, n'aspiraient qu'à une chose : le retour de l'ancien président. On y célèbre le sarkozysme, le théorise. On pense, on rêve, on respire Sarko. Nicolas Sarkozy n'a jamais compté autant d'amis mais la réalité, c'est que l'UMP appréhende de lancer la bataille - elle l'est désormais - pour la direction du parti, et plus si affinités puisque le futur chef arguera de sa légitimité pour se poser en candidat pour 2017. La compétition sent la poudre, chacun devinant que la division entre copéistes et fillonistes provoquera des étincelles. Sans compter l'entrée en lice d'autres prétendants, dont peut-être Xavier Bertrand. Les sondages votent Fillon. Ce sont pourtant les adhérents qui se prononceront et à cet égard, Jean-François Copé tient le parti, nerf de la guerre. Le premier se dresse en favori, plus rassembleur et plus discret ; le second en challenger ambitieux d'une droite décomplexée. Le duel devrait faire apparaître une différence de tempérament et de génération plutôt que de vision politique. Là réside leur difficulté : comment se singulariser sans jeter le bébé avec l'eau du bain ? Un paradoxe se dégage, il ne manque pas de sel. Fillon prend ses distances avec l'héritage du sarkozysme alors qu'il en a été le méticuleux metteur en scène, tandis que Copé, qui n'a pas ménagé ses critiques en coulisses, revendique sa filiation et sa proximité avec Sarko ce « héros ».

0 commentaires: