TOUT EST DIT

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vendredi 13 juillet 2012

Hollande-Trierweiler : Ne me tweete pas !

« Ça brûle rouge au château », comme on dit dans mon pays du Lot-et-Garonne. Ça chaufferait dur à l’Elysée entre Valérie et François. Ils ne se seraient pas adressé la parole pendant des jours. On ne l’a plus vue en public depuis des semaines. Ni pour la réception de la chef de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi, qui lui tenait spécialement à cœur, ni pour la visite privée chez la reine d’Angleterre. François et Valérie vont-ils se séparer à l’issue de cette grave crise et Hollande se mettre en couple avec la chanteuse Vanessa Paradis en cours de mandat ? On a vu ça déjà.
Le Point qui est en train de devenir un magazine de gare du niveau de Voici et Closer donne la parole à Thomas Hollande pour qu’il « se lâche » sur sa marâtre. (Confidences privées en réalité de l’aîné et en quelque sorte porte-parole des enfants, qui en avait gros sur le cœur et que la délicate journaliste s’est empressée de publier après lui avoir mouché le nez et tapoté l’épaule.)
C’est le fils qui parle et il dit « mon père » et « ma mère » et plus « Ségolène » et « François » comme il le faisait toujours avec la presse.
« Ce que je reproche au tweet (ndlr : le message de soutien de Trierweiler à Olivier Falorni, rival et vainqueur de Ségo à La Rochelle) c’est d’avoir fait basculer la vie privée dans la vie publique. Ça m’a fait de la peine pour mon père, il déteste tellement que l’on parle de sa vie privée. Ça a détruit l’image normale qu’il avait construite. »
Il décrit un François Hollande « ahuri » par le geste de sa compagne. Et on l’imagine bien en effet, Hollande, on le visualise dans cette posture.
Le fiston poursuit : « Je savais que quelque chose pouvait venir d’elle un jour, mais pas un si gros coup. C’est hallucinant. »
Thomas Hollande ne veut plus voir Valérie Trierweiler. Son frère et ses sœurs non plus :
« C’est logique, non ? Et puis, ce qui compte, c’est qu’on normalise les relations avec notre père. » Ce qui n’a pas l’air gagné.
Après le coup de sang de Trierweiler, François et Thomas ont dîné en tête à tête. Le président a demandé à son fils de « ne pas alimenter le feuilleton ». Thomas a reçu de son père la promesse qu’il s’exprimerait sur le tweet et clarifierait le rôle de la première dame, sans doute lors de son interview du 14 Juillet. Ses enfants lui « mettent la pression dans ce sens », comme on dit à la télé.
Ses quatre enfants, son ex, sa nouvelle, on est très loin de l’Etat là, de la fonction du chef de l’Etat, du sens de l’Etat. On est dans « Amour, Gloire et Beauté » à l’Elysée. Lui qui reprochait tant à son prédécesseur d’étaler sa vie privée au grand jour et de mélanger avec indécence vie publique et sphère intime.
« Soit elle est journaliste, soit elle a un cabinet à l’Elysée », sinon « c’est un facteur d’instabilité », tranche Thomas Hollande, qui supplie : « Et surtout pas de deuxième tweet ! », et ne semble pas rassuré du tout à ce sujet. La première dame est un facteur d’instabilité.
Imaginant la rentrée du PS à La Rochelle, fin août, il pense que Falorni, exclu du parti pour sa dissidence, ne sera pas le bienvenu et cherchera sans doute à faire parler de lui : « Peut-être qu’il s’affichera en terrasse avec Valérie ! » ironise Thomas.
Quant à Ségolène, son fils la voit « ministre, pourquoi pas, dans quelques mois. En politique, on n’est jamais mort ». Ça nous promet encore de sacrés moments.
Ce que les journalistes, les alliés et les ennemis politiques n’avaient pas réussi à faire, les enfants vont l’obtenir. Ils vont parvenir à faire sortir le président de sa réserve, lui « qui déteste tellement parler de sa vie privée ». Et à lui faire arbitrer la rivalité féminine qui se joue dans les plus hautes sphères de l’Etat. Que va nous dire François samedi à ce sujet ? Valérie sera-t-elle bien placée à la tribune ? Que va-t-elle encore nous sortir de son chapeau ?
Vous le saurez dès 9 heures du matin en suivant le défilé des troupes…

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