lundi 9 juillet 2012
Corps intermédiaires à réformer
Effort, responsabilité, déficits remis à zéro : les Français
n’ont pas eu besoin du mot tabou rigueur pour comprendre le sens des
premières mesures et acquérir celui du sacrifice. Le candidat Hollande
n’avait pas proclamé l’austérité, mais pas non plus promis le bonheur.
Les premières coupes à la tronçonneuse dans les niches fiscales, les
budgets, les effectifs des ministères n’ont pas été vécus comme des
coups de canifs dans le contrat passé avec les électeurs. L’opinion suit
pour le moment le Président dans le sérieux, le réalisme d’autant qu’il
n’y a pas de faute de comportement Le terrain est prêt pour les
réformes douloureuses. Mais pour réussir sa rigueur juste et non pas
appliquer juste la rigueur, François Hollande doit d’abord réformer les
partenaires sociaux qu’il convie ce matin. Ces corps intermédiaires si
critiqués par Nicolas Sarkozy sont maintenant au cœur du dispositif
gouvernemental pour décider, appliquer et faire admettre cette rigueur
qui ne dit pas son nom. L’art du compromis qui a construit l’ascension
de François Hollande ne sera pas superflu pour rendre nos patrons plus
patriotes et nos syndicats plus réformistes, pour les engager à pacifier
les relations dans l’entreprise. Eux aussi doivent changer maintenant.
En sont-ils capables ?
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