Une violation du secret de l'instruction qui indigne les familles
Les proches des victimes de
Mohamed Merah ont réagi dès dimanche à la
diffusion des extraits de conversations entre Mohamed Merah et le Raid dans l'émission Sept à Huit de TF1.
"Cette diffusion est scandaleuse car elle donne la parole en dernier à
Mohamed Merah, une parole mensongère et manipulatrice", accuse Patrick
Klugman, avocat des familles des trois enfants et du père de famille
juifs assassinés le 19 mars à l'école Ozar Hatorah de Toulouse.
Mais ce qui révolte
Albert Chennouf,
le père de l'un des militaires tués, c'est surtout qu'un média ait
obtenu des enregistrements auxquels eux n'ont pas accès. "Je viens de
voir que
TF1
dispose de 4h30 d'enregistrements, alors qu'on a refusé cette
possibilité à mes avocates, qui ont dû faire une demande écrite. Nous
les victimes, on n'est informé de rien, et si on veut apprendre quelque
chose, il faut regarder TF1, ça n'est pas normal",
a-t-il violemment réagi au micro de RTL.
"C'est une immense surprise de voir ces enregistrements diffusés alors
qu'ils ne sont pas accessibles aux victimes car placés sous scellés", a
précisé Patrick Klugman.
Des suites politiques et judiciaires
Une
enquête administrative de l'Inspection générale de la police nationale
(IGPN), la "police des polices", a d'ailleurs été immédiatement ouverte
pour tenter d'identifier la source de la fuite, tandis que le parquet de
Paris a lancé une enquête préliminaire pour violation du secret de
l'instruction. Dès dimanche,
Manuel Valls,
ministre de l'Intérieur, avait d'ailleurs pris les devants en estimant
qu'il convenait de s'interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur
a pu se procurer" les images.
Côté médiatique, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)
s'en est aussi mêlé, déconseillant aux chaînes de rediffuser les
extraits des dialogues.
Michel Boyon, son président, et
Rachid Arab,
membre du comité de déontologie du CSA, "ont contacté les dirigeants
des chaînes de radio et de télévision pour les appeler à la
responsabilité et leur déconseiller de rediffuser les extraits en
question", a fait savoir le Conseil. Beaucoup l'ont pourtant fait dès
lundi matin dans leurs premières éditions.
TF1 assume... sauf sur le web
Pourquoi TF1
a-t-elle choisi de diffuser ces extraits? Parce qu'ils contiennent des
"informations très importantes" sur la façon dont les hommes du Raid ont
négocié, ont affirmé tour à tour
Emmanuel Chain, le producteur de l'émission, et
Catherine Nayl,
directrice de l'information de TF1. Cette dernière assure avoir
organisé la diffusion "en conscience parfaite de ce que cela pouvait
avoir comme valeur informative". Il s'agit d'extraits sonores, diffusés
sur une photo de Mohamed Merah ou une reconstitution de la configuration
des lieux en images de synthèse. "Nous l'avons fait en responsabilité,
en pensant en permanence aussi à l'émotion que pourrait susciter sa
diffusion auprès des familles de victimes et en décidant de ne pas
diffuser tous les propos qui auraient pu heurter leur sensibilité",
assure Emmanuel Chain.
Un choix fermement assumé, donc. Sauf que sur le web, la chaîne s'est livrée lundi à un étrange rétropédalage. Dans la matinée,
l'émission de Sept à Huit du dimanche 8 juillet était disponible sur le site de l'émission (comme le montre la capture d'écran
Google
ci-dessous), mais amputée de la partie consacrée à Mohamed Merah: la
bande-annonce promettait bien un document exclusif, mais l'internaute
n'avait accès qu'à des reportage sur la patrouille de France et un
couturier au Moyen-Orient. Quelques heures plus tard, la vidéo de
l'émission a purement et simplement disparu du site.
BIEN SÛR QU'IL FALLAIT TOUT MONTRER ET DAVANTAGE MÊME; IL NE FAUT RIEN CACHER DE TOUT CE QUE CE MEURTRIER A FAIT, DE CE QU'IL EST DEVENU AVEC AL QUAÏDA, DE L'IGNOMINIE DE CE QUE CELA REPRÉSENTE.
JE SUIS POUR LE RENOUVELLEMENT DE CE TYPE DE "REPORTAGE"
SUR DES ARABES QUI SE LAISSENT EMBRIGADER AVEC JOUISSANCE DANS CE TYPE D'AVENTURE FANATIQUE.
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