vendredi 8 juin 2012
Le petit jeu sournois de Martine Aubry
Et revoici Martine Aubry, reçue longuement mercredi par son
ami-ennemi François Hollande. A la sortie de son rendez-vous, elle s’est
installée de longues minutes devant un micro, dans la cour de l’Elysée,
pour répondre aux journalistes. S’exprimant sur tous les sujets.
Exactement comme si c’était elle le premier ministre.
Ah, Hollande, Ayrault et le PS n’ont pas fini d’être ennuyés par la
Dame des 35 Heures qui entend bien jouer sa petite musique personnelle !
Hollande, elle estime toujours qu’elle aurait pu être à sa place comme
présidente ; Ayrault, qu’elle aurait dû être à sa place comme première
ministre. Et à propos du PS, contrairement à ce qu’elle avait affirmé,
elle semble de plus en plus vouloir garder sa place à la tête du parti.
Car la grande caractéristique de la maire de Lille, c’est sa
propension au mensonge, à tordre la vérité et la réalité. Cette faculté à
s’approprier les mérites d’un autre, à faire l’inverse de ce qu’elle
avait dit. Et cela avec une assurance et un mépris incroyables.
Elle a naguère trahi ses interlocuteurs sur l’application des 35
heures, pris sa part à la triche du congrès de Reims de 2008 pour
devenir première secrétaire du PS contre Royal, entretenu la confusion
sur le retour à la retraite à 60 ans.
Et voici maintenant, à quelques jours des législatives, qu’elle
contourne le gouvernement en affirmant que des hausses d’impôts
supplémentaires sont souhaitables et qu’elle paraît revenir sur sa
parole de quitter la direction du parti socialiste à l’automne.
Entre Hollande, le gouvernement et Aubry, l’intraitable,
l’imprévisible, il y a comme un petit parfum de cohabitation à haut
risque pour la gauche.
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