Même son bulletin de santé est « normal ». Depuis qu'il a utilisé l'adjectif pour décrire le type de présidence qu'il souhaitait incarner, tout, autour de François Hollande, devient normal.
Homo crétinus, président français |
Marque de fabrique
Fin mai, l'ancien premier ministre François Fillon mettait en garde: «Le président normal ne le restera pas longtemps.» Autant qu'il le peut, François Hollande s'efforce pour l'instant de rester fidèle à sa marque de fabrique. Autour de lui, on jure qu'il n'en rajoute pas. «Il est naturellement normal», assure un ministre. À l'Élysée, les anecdotes sur le comportement de François Hollande n'en finissent plus d'alimenter les conversations.Tel jour, il a fait le tour de tous les bureaux du palais pour saluer chacun des collaborateurs de la présidence de la République. Tel autre jour, il a fait entrer dans la cour de l'Élysée une classe de gamins qui passaient devant la grille, provoquant une certaine tension dans les services de sécurité. Une autre fois encore, il fait arrêter sa voiture qui sortait du palais pour serrer les mains des badauds qui le saluaient sur le trottoir. L'ivresse des débuts?
Pour l'heure, cette aura l'a protégé de beaucoup de polémiques qui, en d'autres temps, n'auraient pas manqué d'entacher son image: couacs des ministres, conservation de la résidence de la Lanterne à Versailles, condamnation d'Arnaud Montebourg pour injure. Tout glisse sur François Hollande. Il est vrai qu'avant les élections législatives, son gouvernement n'a annoncé que de bonnes nouvelles: retraite à 60 ans, allocation de rentrée scolaire, coup de pouce au smic… Il sera bien temps après le second tour de voir si la «normalité» résiste au «redressement du pays dans la justice» et aux mesures fiscales que cela suppose.
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