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mercredi 16 mai 2012

Passation des pouvoirs: la droite tacle le "manque de classe" de François Hollande

Dans son discours d'investiture mardi, François Hollande s'est contenté d'adresser ses voeux à son prédécesseur sans évoquer son bilan. Une faute de goût selon l'ex-majorité, qui y voit un dernier coup de griffe "anti-sarkozyste". 

Premier avertissement de conduite pour François Hollande. Depuis ce mercredi matin, les figures de l'ex-majorité se relaient pour regretter que le nouveau président n'ait pas rendu hommage à Nicolas Sarkozy dans son discours d'investiture mardi. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a été le premier à sortir le carton rouge. Sur la matinale de Canal Plus, il a déploré que le nouveau chef de l'Etat n'ait "pas trouvé un mot pour rendre hommage à cinq années d'action de Nicolas Sarkozy en cette période de crise", ni fait de "geste pour le raccompagner jusqu'à sa voiture". 
François Hollande a bien salué le président sortant, mais sans lui reconnaître aucun mérite, contrairement aux anciens présidents. "Je salue mes prédécesseurs (...) Charles de Gaulle qui mit son prestige au service de la grandeur et de la souveraineté de la France, Georges Pompidou qui fit de l'impératif industriel un enjeu national, Valéry Giscard d' Estaing qui relança la modernisation de la société, François Mitterrand qui fit tant avancer les libertés et le progrès social, Jacques Chirac qui marqua son attachement aux valeurs de la République, Nicolas Sarkozy à qui j'adresse mes voeux pour la nouvelle vie qui s'ouvre devant lui", a-t-il égrainé. 
"L'élégance, une vertu en politique"
Un signe "d'anti-sarkozysme" autant qu'une faute de goût, selon Xavier Bertrand. "Il aurait été normal qu'il fasse preuve d'élégance vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, quand il a parlé des différents présidents qui l'ont précédé. (...) On se grandit toujours en prenant de la hauteur, en sachant rendre hommage à ses prédécesseurs. Une démocratie apaisée, ce n'est pas forcément ce que j'ai vu hier", a commenté l'ancien ministre sur Europe1
Mêmes éléments de langage chez Valérie Pécresse sur Twitter, ou encore Henri Guaino. "L'élégance, c'est une vertu en politique. Quand on arrive, on rend hommage à tous ses prédécesseurs et puis après, la vie politique reprend son cours", a estimé l'ancien conseiller de l'Elysée sur France2. 
  Quel souvenir du dernier quinquennat François Hollande aurait-il pu faire passer à la postérité? Le "comportement [de Nicolas Sarkozy] dans les crises, qui était un facteur objectif", a suggéré Alain Juppé. 
A chacun son hommage
Le protocole de l'Elysée, lui, ne dit rien sur les gestes de courtoisie qu'il est de bon ton de réserver à son prédécesseur. Chaque président y a d'ailleurs apporté sa patte. Le 27 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait seulement évoqué ses adversaires malheureux, François Mitterrand et Jacques Chaban-Delmas. Sept ans plus tard, Mitterand adressait des "voeux personnels à M. Valéry Giscard d'Estaing" sans plus de précisions. Son successeur, Jacques Chirac, avait lui salué le "président François Mitterrand [qui] a marqué de son empreinte les quatorze ans qui viennent de s'écouler". 
En 2007, Nicolas Sarkozy a été le premier à dérouler la liste de tous les présidents de la Ve République. En finissant par "François Mitterrand, qui sut préserver les institutions et incarner l'alternance politique à un moment où elle devenait nécessaire pour que la République soit à tous les Français", et "Jacques Chirac, qui pendant douze ans a oeuvré pour la paix et fait rayonner dans le monde les valeurs universelles de la France". Il avait aussi raccompagné le Corrézien jusqu'à sa voiture, au bout du tapis rouge. 
Plus largement, si la passation entre François Mitterrand et Jacques Chirac, par exemple, a laissé le souvenir d'une "courtoisie remarquée", toutes ne cachent pas les traces de duels électoraux parfois féroces. Comme l'image d'un René Coty abandonné par De Gaulle d'un cinglant "au revoir Coty", ou un Giscard reparti à pied sous les huées de la foule...
LE PETIT "CASSE TOI, PAUV'CON" DU MINI PRÉSIDENT HOLLANDE.

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