TOUT EST DIT

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vendredi 6 avril 2012

Le Marsupilami de la gauche plurielle 


Faut-il y voir la culture de l’excès propre à la grande ville du sud ou un signe de tension grandissante à l’approche des échéances ? À Marseille, les colleurs d’affiches de candidats verts et PS aux législatives en sont venus aux mains. Et les deux belligérants de porter plainte l’un contre l’autre. “Climat de guérilla”, déplore le premier. “Comportements de voyous”, accuse le second. L’incident, dans la lignée des frasques phocéennes, passerait pour anecdotique s’il ne survenait dans un contexte national de confiance dégradée entre deux partis qui avaient scellé un accord selon lequel le PS réservait 60 circonscriptions aux écologistes. Mais vu les sondages, ces derniers méritent-ils encore autant d’égards ? C’est la question que posent des socialistes dissidents et mécontents de ce fil à la patte. Pour Montebourg, à la mémoire sélective, rien n’est gravé dans le marbre. “Cumulard féodal de Saône-et-Loire”, lui répond le bras droit d’Eva Joly, tenant à ce pacte évanescent. Perdu dans ses calculs, traçant ses azimuts du centre à l’extrême gauche, Hollande a la tête ailleurs. Sans doute songe-t-il au Marsupilami, animal indocile, omniprésent hier sur les écrans de cinéma. La suite s’annonce pour lui comme une course sur la piste de cette bête insaisissable et qui, dans cette Présidentielle, a les traits de Jean-Luc Mélenchon, crédité de la meilleure campagne. Les Verts, jaloux, ont beau le qualifier de “clientéliste et conservateur”, Marsu-Mélenchon cristallise les passions et leur dit : “houba houba hop, c’est moi qui leur fais tourner la tête”.

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