TOUT EST DIT

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lundi 30 avril 2012

Fantôme politique




Comme toujours, les démentis alambiqués suivent les articles à scandale. Dominique Strauss-Kahn n’aurait donné aucune interview au journal de gauche anglais The Guardian, à propos de l’affaire du Sofitel de New York. L’homme qui ne se sépare jamais de ses conseillers en communication surgit dans la campagne électorale à l’insu de son plein gré, en quelque sorte ! Et c’est également à l’insu de son plein gré que Julien Dray, hiérarque socialiste à moitié déchu, a invité DSK à son anniversaire en compagnie de Ségolène Royal, précédente candidate PS a la présidentielle, et des numéros 1 et 2 de l’équipe Hollande : Pierre Moscovici et Manuel Valls ! Les retrouvailles avortées de l’establishment du PS étaient fixées rue Saint-Denis, haut lieu de la prostitution parisienne. On peut parler d’acte manqué…
La débandade provoquée par l’arrivée de l’ancien patron du FMI à la sauterie de Julien Dray témoigne de la violence du choc. Elle montre à quel point son irruption dans la dernière ligne droite de la présidentielle est une mauvaise surprise pour l’équipe Hollande. Au PS, on n’en est plus à soupeser les éléments qui plaident ou non pour la thèse d’un complot au Sofitel de New York : d’une, il n’y a rien de neuf ou de concret en ce domaine ; de deux, DSK est placé en examen en France pour proxénétisme aggravé dans l’affaire du Carlton de Lille. Et dans le calendrier hexagonal, cette affaire est encore plus embarrassante à gauche que le Sofitel : le 15 mai 2011, le PS n’a perdu que ses illusions sur un homme pressenti pour porter ses couleurs. En octobre, à l’éclatement du scandale du Carlton, il aurait pu perdre un candidat dûment investi par le vote des primaires. Nafissatou Diallo a tiré la gauche française d’un très mauvais pas.
François Hollande a déclaré, hier, que « Dominique Strauss-Kahn n’est pas dans la campagne présidentielle » et qu’il « n’a pas à y revenir ». C’est à peine plus poli que la réaction de Nicolas Sarkozy, qui a conseillé à DSK d’avoir « la pudeur de se taire ».
Il faut dire que, sous le couvert de mots accusateurs envers la droite, le fantôme politique de DSK vient surtout chatouiller les pieds de ses « amis ». Que cela ne fait pas rire du tout, alors qu’ils sont en plein rêve de victoire, et qu’ils promettent le retour de la morale en France.

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