TOUT EST DIT

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vendredi 9 mars 2012

Rama Yade assure qu'elle n'ira pas à Villepinte

L'élue radicale, qui cherche toujours à obtenir le soutien de l'UMP aux législatives, n'a pas encore décidé de faire campagne pour Sarkozy. 

Rama Yade n'a pas (encore) dit "oui" à Sarkozy. Après les rumeurs qui ont circulé en début de semaine sur sa venue, ce week-end, lors du grand meeting du président-candidat à Villepinte, la vice-présidente du Parti radical le jure : "Il n'est pas question que j'y aille. On ne me l'a même pas proposé." Elle enfonce le clou : "De toute façon, dimanche, j'ai un planning chargé à Asnières..." Elle a beau y être allée de son communiqué louangeur, la semaine dernière, au sujet des propositions en matière d'éducation du président sortant, l'ex-secrétaire d'État aux Droits de l'homme assure donc que rien n'est décidé. Première raison, la plus formelle : le congrès du Parti radical aura lieu samedi, la veille du meeting de Villepinte. Officiellement, les radicaux doivent décider à cette occasion, et seulement à cette occasion, de la position qu'ils adopteront pour 2012, à savoir soutenir Sarkozy ou pas. En réalité, l'issue du scrutin ne fait que peu de doute, mais les cadres du parti font, pour l'heure, mine de se ranger derrière le choix des militants.
La deuxième raison est plus prosaïque. Rama Yade brigue aux élections législatives de juin la circonscription d'Asnières-Colombes-Sud, la deuxième des Hauts-de-Seine, actuellement détenue par Manuel Aeschlimann. Candidat à sa réélection, ce proche du chef de l'État a été réinvesti par l'UMP, après avoir été condamné en appel à un an d'inéligibilité pour favoritisme. Parce qu'il s'est pourvu en cassation, sa sanction est en suspens, mais elle pourrait être confirmée avant les législatives. C'est la raison pour laquelle Rama Yade, bien qu'elle-même en proie à des démêlés avec la justice à cause de son adresse de domiciliation, espérait un soutien du parti majoritaire pour sa candidature. Elle a évoqué la question avec Nicolas Sarkozy à la mi-janvier, selon Paris Match. Sauf qu'Aeschlimann, particulièrement déterminé à ne pas laisser sa place à l'enfant chérie des sondages, a bien fait comprendre que son épouse, l'élue régionale Marie-Dominique Aeschlimann, pourrait être candidate à sa place...

Le Parti radical à la rescousse

Yade avait été prévenue. Fin 2010, alors qu'elle sondait tous les barons des Hauts-de-Seine en espérant succéder à Aeschlimann, le chef de l'État lui avait donné plutôt raison : "Politiquement et intellectuellement, c'est sensé", avait-il jugé, comme l'écrivait Le Point. Avant que Claude Guéant ne complète : "Mais psychologiquement délicat." Pourtant, Yade, toujours populaire et donc courtisée par l'UMP, ne lâche rien. Au mois de février, lorsqu'elle avait fait mine de s'intéresser au candidat centriste, François Bayrou, l'enfant terrible de la sarkozie avait été jusqu'à prévenir qu'elle "ne soutiendrait pas le candidat" à l'Élysée "qui couvrirait les agissements" d'Aeschlimann, qu'elle accuse de s'être ligué avec le maire socialiste de Colombes contre elle.
Aujourd'hui, le scénario d'un rapprochement avec le MoDem s'éloigne, mais le Parti radical prétend faire du sort de Yade l'une des conditions de son ralliement à Sarkozy. "Les conditions d'une investiture unique de Rama Yade dans les Hauts-de-Seine restent en suspens", fait valoir l'influent Patrice Gassenbach, président de la fédération de Paris du Parti valoisien, dans un communiqué, écrit à la suite des déclarations de Jean-François Copé sur la présence de Jean-Louis Borloo, à Villepinte, dimanche, jugées "prématurées". Et de conclure par cette formule délicieusement... radicale : "Adepte du partenariat, le Parti radical, s'il accepte de répondre à des invitations, refuse toujours de donner suite à des convocations." Traduire : la forme, ça compte. Tout comme pour Yade, d'ailleurs, qui a peu apprécié d'être comparée à Rachida Dati - l'ancienne ministre de la Justice a fait un retour en grâce remarqué lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Lille. L'ex-secrétaire d'État aux Droits de l'homme juge réducteur d'être éternellement étiquetée "icône de la diversité". "De la diversité d'opinions, oui...", lâche celle qui préfère s'exprimer sur les questions d'éducation. Une "diversité d'opinions" qui est loin d'être regrettée par tous les membres de la majorité...
RAMA YADE N'APPORTERAIT RIEN AU SOUTIEN  À SARKOZY, IL N' A PAS BESOIN DE GIROUETTE.

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