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jeudi 29 mars 2012

Présidentielle : Sarkozy promet "une surprise

 Le candidat poursuit sa remontée spectaculaire et rêve tout haut de créer "la plus grande surprise électorale de la Ve République".
On le croyait définitivement à terre, le nez dans la poussière, inerte et, de surcroît, promis aux Enfers. Et voici qu'à la faveur d'une série de sondages inespérés, où il tutoie les 30 % d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy bouge encore.

Il ne bouge pas seulement. Il court, se démène, rit, charme, taquine, attaque, émet des idées, fronce les sourcils aussi. En somme, il est vivant. N'est-ce pas cet activisme de tous les instants, cette foi démesurée en lui, cette tension permanente, qui manquent à François Hollande ? Le socialiste se comporte comme un gestionnaire de Livret A, quand Sarkozy, lui, a l'audace du trader avec, certes, la part d'incertitude que cela suppose. Reste que le président sortant est certain de créer l'exploit. "Vous verrez ! Je vous réserve une surprise" : ainsi apostrophait-il les journalistes, lors d'un récent déplacement. Il n'a de cesse de le marteler : la réélection ne peut lui échapper, parce que Hollande déçoit, parce qu'il se montre tel qu'en lui-même et tel que ses amis socialistes le dépeignent en privé, c'est-à-dire mou et hésitant, manquant d'entrain et de nervosité. Le président-candidat, comme il l'a confié à Philippe Ridet du Monde, considère son adversaire comme un "nul", allant jusqu'à se réjouir de ne pas avoir eu à ferrailler contre Martine Aubry, jugée plus solide et frontale. Bref, des caractéristiques nécessaires en temps de crise.
Éloge 
Le meilleur allié de Sarkozy dans cette compétition n'est autre que Jean-Luc Mélenchon qui, à force d'être bon sur l'estrade, renvoie cruellement Hollande à cette satanée mollesse. D'où la manière dont l'UMP épargne habilement le leader du Front de gauche. D'où les récents propos élogieux d'Henri Guaino à l'endroit de l'ancien sénateur socialiste. La confiance de la majorité se justifie également par la livraison de sondages sur les reports de voix de Marine Le Pen et de François Bayrou, qui passeraient dans les deux cas de 30 % à près de 50 %, en quelques semaines. Sarkozy nous disait, l'autre jour, qu'il créerait "la plus grande surprise électorale de l'histoire de la Ve République." Et s'il disait vrai ?

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