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jeudi 29 mars 2012

Rémunérations : Sarkozy et son équipe répliquent à Hollande en pointant Elisabeth Badinter

Nicolas Sarkozy a raillé mercredi les déclarations de François Hollande condamnant le bonus de 16 millions d'euros versé au patron de Publicis Maurice Lévy en rappelant que ce sont les actionnaires "qui ont le cœur à gauche" qui l'avaient voté, visant par là Elisabeth Badinter, actionnaire du groupe publicitaire.

"Il y a des rémunérations exorbitantes, des rémunérations choquantes, dans la finance ou ailleurs. Je les combats mais qu'on ne vienne pas me donner des leçons parce que, dans des exemples récents (...) qui a voté des rémunérations faramineuses ? Ce sont les actionnaires, ceux-là mêmes qui ont le cœur à gauche", a lancé M. Sarkozy lors d'une réunion publique à Elancourt.
Ce sont ceux "qui soutiennent dans l'avion le soir M. François Hollande et qui, dans la journée, votent pour le président d'une grande entreprise des rémunérations exorbitantes", a-t-il poursuivi en faisant allusion, sans la citer, à Elisabeth Badinter, l'épouse de l'ex-ministre socialiste de la justice Robert Badinter, une des principales actionnaires de Publicis.

"Pas de leçon de morale, de l'honnêteté, de la droiture, de la sincérité et de la vérité, voilà la campagne électorale que je souhaite", a poursuivi le candidat de l'UMP sous les applaudissements de ses partisans.

"Le matin m'insulter dans une radio, c'est facile quand je ne suis pas là, me rendre coupable ou responsable de rémunérations faramineuses alors que c'est ses propres amis qui sont actionnaires de la société qui viennent décider de rémunérations scandaleuses qui choquent les Français", a-t-il insisté aux propos tenus mercredi sur Europe 1 par M. Hollande.

"POURQUOI CEUX QUI CONDAMNENT L'UN NE CONDAMNENT PAS L'AUTRE ?"
Quant à la porte-parole du candidat de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, elle s'est demandé lors d'une conférence de presse au QG de campagne pourquoi le PS condamnait le bonus de Maurice Lévy, patron de Publicis, mais "pas les derniers mouvements de capitaux d'Elisabeth Badinter".
"Je ne suis pas juge pour condamner les uns et les autres, mais à ceux qui condamnent, par exemple, au Parti socialiste, je voudrais demander pourquoi dans ce cas-là, ils n'ont pas condamné les derniers mouvements de capitaux, et finalement la situation financière d'Elisabeth Badinter", a affirmé Mme Kosciusko-Morizet.

"Héritière de son père", le fondateur de Publicis Marcel Bleustein-Blanchet, Mme Badinter "est propriétaire de 10 %" de Publicis, "je crois qu'elle a touché 85 millions d'euros de dividendes, elle a une fortune qui a été évaluée en 2010 à 652 millions d'euros - ce sont des chiffres publics - en augmentation de 27 millions d'euros par rapport à 2009. 27 millions d'euros en un an : pourquoi est-ce que ceux qui s'empressent de condamner l'un ne condamnent pas l'autre. Moi, je ne condamne ni les uns ni les autres", a affirmé la porte-parole de M. Sarkozy.
La révélation par les médias que M. Lévy allait percevoir 16 millions d'euros de rémunération différée (bonus) en plus de sa rémunération régulière a provoqué un tollé parmi les candidats à la présidentielle, notamment de la part du socialiste François Hollande et du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.

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