TOUT EST DIT

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mardi 13 mars 2012

La CGT appelle à voter contre Nicolas Sarkozy

Dans un communiqué on ne peut plus officiel, la commission exécutive de la centrale de Montreuil juge que la réélection du chef de l'État enfoncerait encore plus la France dans la crise.

Au moins maintenant c'est clair. Dans un communiqué on ne peut plus explicite, adopté à l'unanimité de la commission exécutive confédérale, la CGT appelle très officiellement à ne pas voter pour Nicolas Sarkozy les 22 avril et 6 mai prochains. «Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux», explique ainsi la centrale de Montreuil dirigée par Bernard Thibault, jugeant que «l'essentiel de son action a consisté à favoriser les actionnaires et les plus riches» et que le chef de l'État «a érigé le pouvoir personnel en méthode de gouvernement». De là à qualifier Nicolas Sarkozy de despote, il n'y a qu'un pas que la CGT franchit allégrement.
Et la CGT de prévenir très solennellement… les travailleurs et les travailleuses, un peu comme la centrale faisait du temps de la charte d'Amiens et de la lutte des classes. En cas de réélection de Nicolas Sarkozy, «ce serait plus d'austérité pour les salariés et les retraités, l'accroissement des inégalités entre les femmes et les hommes, une culpabilisation éhontée des privés d'emploi, la stigmatisation des travailleurs migrants et immigrés, la mise en cause du rôle des organisations syndicales considérées comme obstacles à ses projets». Pis, si Nicolas Sarkozy rempilait pour cinq ans, «la société française vivrait des clivages plus violents encore et s'enfoncerait encore plus dans la crise». Avant de conclure: «l'élection présidentielle doit créer un nouveau contexte plus favorable aux revendications et au progrès social». N'en jetez plus, la coupe est pleine. En résumé, Sarkozy = diable. Comprenez «votez Mélenchon, voire Hollande»…
Si cette prise de position de la CGT qui frôle l'antisarkozysme primaire n'est en rien une surprise - Bernard Thibault ne dit pas autre chose depuis des mois -, elle tranche avec la ligne adoptée depuis vingt ans de respect d'une certaine forme de neutralité syndicale lors des élections nationales. Une régression qui ramène la centrale de Montreuil au temps où elle vivait totalement perfusée au PCF et où les dirigeants des uns siégeaient dans les comités centraux des autres. On n'a les politiques, mais aussi les syndicats, qu'on mérite dit-on…

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