TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 7 mars 2012

Fêlures 


Dans les rangs de l’UMP, la déprime est proscrite («Je suis ainsi fait, je ne renonce jamais!», disait hier encore Nicolas Sarkozy), mais l’inquiétude pointe après trois semaines de candidature au grand jour.

C’est pour faire reculer les doutes de son propre camp que, face aux journalistes de France 2, Nicolas Sarkozy a hier soir largement joué sur la corde sensible, en rendant hommage à sa famille, en admettant son émotivité, en cherchant à faire apparaître l’homme derrière la fonction présidentielle, en n’esquivant pas les questions sur sa vie privée, en regrettant d’avoir trop vite poussé l’un de ses fils à une fonction politique en vue. Une dialectique qui avait mission de renouer le lien avec le pays. Comme il y a cinq ans, afin d’opposer sa sincérité aux attaques dont il est l’objet.

Mais si la volonté d’en découdre reste intacte, la force de conviction qui a fait des miracles en 2007 s’est émoussée. Le président sortant est souvent sur la défensive. Il est amené à se justifier de beaucoup de choses, ce qui transforme la défense de son bilan en plaidoyer pro domo et le place en position de victime là où il donnait l’habitude de partir à l’attaque, flamberge au vent. 

Parce que sa campagne patine, Nicolas Sarkozy semble à contre-emploi. Son message se brouille quand, à trois minutes d’intervalle, il défend « la générosité de la France » tout en esquissant l’idée d’un référendum sur les conditions juridiques de l’accueil des étrangers et en postulant que soit divisé par deux le nombre des étrangers accueillis en France. 

Le risque est que les propositions multipliées en tous sens (sur l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives, l’imposition des grosses sociétés, le salaire des enseignants, une initiative de paix au Proche-Orient, etc.) apparaissent plus comme une salve de barrage que comme un programme cohérent.

0 commentaires: