TOUT EST DIT

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vendredi 10 février 2012

Sarkozy, candidat ! 

On se demande bien pourquoi les rumeurs ont couru toute la journée d’hier sur l’annonce de la candidature du président de la République. Les médias se sont excités comme des fous sur la date, le lieu et même le stade où il pourrait se déclarer. Mais c’est fait mesdames et messieurs ! C’est fait ! Quand on regardera cette présidentielle 2012 dans le rétroviseur, le petit tour de Nicolas Sarkozy à Fessenheim apparaîtra comme le prologue de sa campagne. Lui-même a jugé bon de faire du teasing de communicant, faisant saliver un public acquis en promettant « des surprises », comme un garnement tout content de jouer un bon tour. Décidément, il y a quelque chose de définitivement enfantin chez cet homme saisi par la gourmandise devant la nouvelle aventure électorale qui s’offre à lui et sur laquelle il est manifestement impatient de se jeter comme un affamé. Croire que la persistance des mauvais sondages pourrait au dernier moment le décourager de s’engager, ce serait bien mal le connaître. En Alsace, la terre qui lui a donné ses meilleurs scores il y a cinq ans, il a montré à quel point l’adversité des pronostics a plutôt tendance à le doper. Le style, la méthode, les éléments de discours donnent aussi une indication sur une stratégie qui sera extrêmement offensive. Il s’agissait de ridiculiser son rival de gauche sur un terrain industriel. Tout un programme. Le chef de l’État est trop professionnel pour se laisser conduire par la témérité. Il s’assure qu’il ne sera pas trahi par le décor ou l’ambiance. À Fessenheim, le succès était acquis d’avance auprès de salariés légitimement inquiets à l’idée de voir s’arrêter leur outil de travail. En défiant François Hollande de venir expliquer ici même leur colère, il propose à son adversaire ce qu’il s’est prudemment gardé de faire ailleurs. Le candidat socialiste est prévenu : il va devoir affronter un tapis de bombes. Redoutable guerrier, le président, qui n’a pas réussi l’opération décrédibilisation, essaie maintenant l’usure. Tout y passera. Fukushima ? Connaît pas. N’en déplaise à Angela, modèle au top, un référendum sur le nucléaire n’est pas pour demain…

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