TOUT EST DIT

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jeudi 9 février 2012

Nadine Morano, mi-bécasse, mi-Castafiore  


On s'offre les polémiques qu'on peut. Nadine Morano peut peu. Certains en déclenchent sur la civilisation ; elle, sur le look. « Le problème d'Eva Joly », a-t-elle philosophé, c'est certes son « accent », mais aussi son « physique ». Comprendre que la candidate écologiste n'obéit pas aux canons de beauté du politiquement correct. Pour dire les choses : elle ne trouve pas Eva jolie. Et elle nous explique pourquoi : si son « physique » laisse à désirer, c'est parce qu'elle n'a pas été modelée par les communicants. Il faudrait donc, dans la civilisation reculée des Morano, la droite authentique brute de décoffrage, avoir été formaté par les conseillers en image car « l'emballage », on appréciera la délicatesse du propos, chez une personnalité publique ça compte ! On s'est demandé, la lisant, si notre ministre n'avait pas plutôt besoin d'un ravalement de... méninges qui soignerait les dérapages verbaux. Elle a encore élevé le débat sur les cimes de la médiocrité en s'en prenant à Ségolène Royal, passée par la médecine esthétique (sic). On la savait douée du sens de la répartie, porte-flingue gouailleuse prompte à défendre Nicolas Sarkozy et à agonir la gauche. Gâchette sans finesse, sniper sans subtilité. Telle est sa fonction : mater l'adversaire, flatter son champion. Populaire chez les militants, exaspérante pour les autres. Le problème de Nadine Morano, outre qu'elle juge désormais au faciès, c'est la vacuité de son omniprésence. Elle twitte sans réfléchir, réplique sans avoir écouté, n'exprime plus d'idées. Elle ressemble à s'y méprendre à sa marionnette des Guignols, aux confins de la vulgarité. Un peu Castafiore, un peu bécasse, un peu poissonnière...

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