TOUT EST DIT

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jeudi 2 février 2012

Les charlatans de la croissance


Que ne l'a-t-il décidé plus tôt ? Par exemple, dès 2007, alors que, pour reprendre l'expression de François Fillon, la France était déjà "en faillite".

C'est, à la vérité, le seul reproche que l'on puisse faire au traitement de choc que Nicolas Sarkozy a annoncé, dimanche soir, aux Français: il est toujours bienvenu, mais il arrive tard.

L'augmentation de la TVA a certes des effets pervers, mais c'est l'une des meilleures solutions possibles pour remplir (un peu) les caisses vides de l'État en améliorant la compétitivité des entreprises.

Quant à la suppression des 35 heures, aberration française, elle s'imposait depuis longtemps : la France ne peut continuer indéfiniment à travailler moins en s'endettant plus pour payer les aides qui permettent aux entreprises de soutenir le choc.

Jusqu'à présent, le président semblait prisonnier, comme la droite et la gauche depuis des lustres, de l'idéologie radicale-socialiste selon laquelle tout finit par s'arranger. Surtout si on ne fait rien en laissant agir la croissance qu'il suffit de décréter et qui, ensuite, comble les déficits creusés par les promesses de campagne. On voit où ce genre depratique nous a menés.

Puisque notre classe politique adore réformer la Constitution, je propose que l'on procède à un nouvel ajout : "Interdiction sera faite à tout candidat à l'élection présidentielle d'expliquer qu'il financera ses promesses par la croissance."

C'est cette mauvaise blague que nous entendons avant chaque scrutin : la croissance retrouvée permettra depayer les dépenses nouvelles. Si cette réforme était appliquée, elle ferait du vide parmi les candidats !

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