TOUT EST DIT

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lundi 20 février 2012

La Grèce au régime de l'austérité et des réformes

Le gouvernement grec a approuvé samedi la version définitive des mesures d'austérité réclamées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour débloquer un nouveau plan d'aide de 130 milliards d'euros.
Voici les principales mesures dont certaines devront faire l'objet d'une loi, d'après les déclarations du Premier ministre grec Lucas Papadémos, les projets de loi affichés sur le site web du parlement et des sources gouvernementales.

BUDGET
Avant le débours des fonds de sauvetage, le gouvernement doit faire adopter une loi de finances rectificative prévoyant des réductions de dépenses représentant 1,5% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, soit 3,3 milliards d'euros.
Selon les précisions données ce mois-ci sur les réductions de dépenses, 1,1 milliard d'euros proviendront du secteur de la santé, principalement en abaissant les prix des médicaments, 400 millions de l'investissements public, 300 millions d'euros du budget de la défense, 300 millions des baisses des retraites et 300 millions des dépenses du gouvernement central.
Sur les 325 millions d'euros qui doivent encore être détaillés, 100 millions d'euros proviendront de nouvelles réductions des dépenses militaires, 90 millions seront obtenus en avançant des réductions de salaires prévues dans le secteur public et 135 millions seront économisés sur les ministères de la Santé, du Travail et de l'Intérieur, selon des sources gouvernementales.
Le Premier ministre Lucas Papadémos a déclaré le 18 février que des réductions supplémentaires sur les pensions seraient inévitables.
Le gouvernement qui sera au pouvoir en juin après les élections prévues en avril devra présenter des mesures d'austérité supplémentaires de 10 milliards d'euros pour la période 2013-2015.

RECAPITALISATION DES BANQUES
Toutes les banques devront parvenir à un ratio de solvabilité sur la base de leurs fonds propres "durs" de 9% au troisième trimestre 2012 et de 10% au deuxième trimestre 2013, en levant du capital, et/ou en recevant des aides.
Les banques recevront des fonds publics en échange d'actions ordinaires attribuées à l'Etat, d'actions avec droits de vote restreint ou d'obligations convertibles. Les modalités de ces prises de participation varieront en fonction du niveau de l'aide publique dont auront besoin les établissements.
PRIVATISATIONS
Les recettes cumulées des privatisations engrangées depuis juin 2011 devraient être d'au moins 4,5 milliards d'euros d'ici la fin de l'année, 7,5 milliards d'ici fin 2013, de 12,2 milliards d'ici la fin 2014 et de 15 milliards d'ici la fin 2015.
L'objectif initial - 50 milliards d'euros - ne devrait être atteint qu'"à moyen terme".
L'agence chargée des privatisations aura des pouvoirs accrus pour vendre tel ou tel actif par appartements ou pour le liquider s'il ne peut être vendu tel quel.
La liste des sociétés dont la privatisation totale ou partielle sera lancée cette année comprend la compagnie gazière Depa, l'opérateur du réseau gazier Desfa et le raffineur Hellenic Petroleum.

RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL
Avant toute distribution de fonds de sauvetage, la Grèce doit faire voter la baisse de 22% du salaire minimum mensuel, qui se situe pour l'instant à 750 euros. Pour les moins de 25 ans, le salaire minimum sera réduit de 32%. Les augmentations de salaires automatiques à l'ancienneté seront supprimées. Les accords collectifs sur les salaires seront autorisés pour s'adapter "aux conditions économiques changeantes". Les contributions de sécurité sociale seront réduites de 5%.
Environ 15.000 fonctionnaires seront placés en "réserve de travail" en 2012, ce qui veut dire qu'ils recevront 60% de leur salaire de base et seront renvoyés après un an. Il n'y aura qu'une embauche de fonctionnaire pour cinq départs en retraite.
L'objectif est de supprimer 150.000 postes dans la fonction publique d'ici 2015.

RÉFORMES STRUCTURELLES
Avant la réception de l'aide, la Grèce devra organiser l'ouverture à la concurrence d'un certain nombre de professions, dont celles de dockers, de guides touristiques et d'agents immobiliers.

OBJECTIFS ECONOMIQUES ET BUDGETAIRES
Pour 2012, le déficit primaire de l'Etat ne devra pas dépasser 2,06 milliards d'euros. Pour 2013 et 2014, l'excédent primaire devra être d'au moins 3,6 milliards d'euros et de 9,5 milliards d'euros respectivement.
En 2012-2014, le déficit budgétaire devra être réduit de sept points de pourcentage par rapport au niveau de 2011 prévu par le gouvernement à 9,1%-9,4% du PIB. Si la croissance économique est inférieure aux attentes, l'objectif sera reporté à 2015.
L'économie devrait s'être contractée à un rythme de 4-5% en 2012 et 2013. La reprise devrait avoir lieu en 2013, avec une croissance anticipée à 2,5-3% en 2014 et en 2015.

ACCORD D'ÉCHANGE DE DETTE
. Une facilité de crédit de la BCE de 35 milliards d'euros permettra à la Grèce de financer l'accord de rachat par lequel la BCE, agissant pour le compte de la Grèce, offrira de racheter certaines obligations de l'Etat grec détenues par les banques centrales de la zone euro.
. Le FESF, le fonds de secours de la zone euro, rendra disponibles 30 milliards d'euros pour faciliter l'échange de dette. (avec Georges Georgiopoulos; Danielle Rouquié pour le se

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