Le candidat socialiste dit ne pas vouloir être «obnubilé» par son adversaire.


Hollande exploite les erreurs de ses concurrents
Pour lui, la droite exagère. Il pointe du doigt les «fausses informations» lancées par le chef de l'Etat, qui l'accusé par exemple de vouloir régulariser tous les sans-papiers. La position de François Hollande est plus ambiguë: régularisation au cas par cas sur des critères objectifs, qui n'ont pas encore été précisés. Autre exemple, la tentative de polémique après ses déclarations sur les roms, dimanche dernier. À l'UMP, certains, comme Nadine Morano, l'ont accusé de vouloir installer des «camps»! «C'est ahurissant... C'est invraisemblable, ça en dit long», lâche-t-il, perplexe. Pas mécontent non plus: à commenter ces excès, il évite d'avoir à aborder d'autres sujets. Hollande sait toujours exploiter les erreurs de ses concurrents.Depuis que le face-à-face s'installe, François Hollande met néanmoins en garde ses troupes contre la violence de la campagne. «Il faut faire attention à ne pas être sali», dit-il. À ses soutiens qui lui conseillent la riposte, il demande de rester calme. Son obsession, c'est de ne pas abimer son image consensuelle. «Si je rentre à ce niveau là, cela risque de lasser les Français. Il y a encore deux mois de campagne». Il est trop tôt pour riposter. De toute façon, pour l'instant il profite du duel. «La montée brutale de Sarkozy mobilise les nôtres», estime-t-il. La stratégie de la gauche est simple: éviter l'affrontement direct mais alimenter l'impopularité du chef de l'Etat.
François Hollande garde aussi un oeil sur Marine Le Pen. «L'entrée de Sarkozy l'oblige à réagir», remarque-t-il. «Aujourd'hui la bataille n'est pas entre Sarkozy et moi, mais entre Sarkozy et Le Pen pour le premier tour». C'est une autre technique que François Hollande a bien rodé lorsqu'il était à la tête du PS: laisser ses adversaires se battre entre eux pour s'affaiblir mutuellement et éventuellement les y pousser.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire