TOUT EST DIT

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lundi 30 janvier 2012

L'IRAN VEUT PRIVER L'EUROPE DE SON PÉTROLE IMMÉDIATEMENT

La «guerre psychologique» a commencé
Une opération «casse-cou» qui priverait la République islamique d'Iran de quelque 80% de ses recettes en devises mais qui peut mettre le feu au marché pétrolier.
La Grèce, véritable maillon faible de l'UE, dépend étroitement de l'or noir iranien
Téhéran réussira t-elle à fissurer davantage l'Union européenne? La question est posée. En tous les cas, ce n'est pas exclu. C'est plus que de la surenchère verbale. Une guerre psychologique en attendant... la guerre tout court. Le projet d'attaque militaire contre l'Iran préconisé par Israël n'a pas été abandonné. Si cette mesure venait à être effective, les pays occidentaux dont les économies sont entrées en récession doivent en faire les frais. A commencer par la Grèce, véritable maillon faible de l'UE, qui dépend étroitement de l'or noir iranien. Sur les 600.000 barils par jour vendus à l'Union européenne, elle en consomme quotidiennement quelque 100.000. Les Iraniens savent qu'ils détiennent une véritable arme de dissuasion. Ils n'ont pas l'intention, apparemment, d'attendre la mise en oeuvre graduelle de l'embargo pétrolier décrété contre eux par les 27. Ils veulent en découdre tout de suite. Quitte à en faire les frais. Se faire hara-kiri. L'Iran veut priver l'Europe de son pétrole immédiatement. Une riposte que le Parlement iranien, le Majlis, devait discuter dimanche sous la forme d'un projet de loi qui a pour objectif de faire cesser ses exportations de pétrole vers l'Union européenne (UE). L'information a été rapportée vendredi par la chaîne satellitaire Press TV. «Les parlementaires iraniens discuteront de ce projet de loi qui, s'il est voté, mettrait fin aux exportations de pétrole vers l'UE dès le début de la semaine prochaine», a déclaré Hossein Ebrahimi, vice-président du comité parlementaire sur la Sécurité nationale et les Affaires étrangères, cité par Press TV. C'est en quelque sorte l'histoire de l'arroseur arrosé que Téhéran veut faire subir à l'UE. «Les membres du Majlis essaient de mettre en place une série de mesures selon lesquelles les pays européens ayant décrété des sanctions contre l'Iran ne seront plus à l'avenir autorisés à acheter une seule goutte de pétrole à l'Iran», a déclaré Nasser Soudani, membre de la commission parlementaire iranienne sur l'Energie.
L'Europe veut éviter une flambée des prix du pétrole et passer l'hiver au chaud. Une période, stratégique et sensible, de forte consommation d'énergie. Pour cela, elle a décidé de n'appliquer l'embargo que dans six mois. Et si les Iraniens prenaient de vitesse l'UE qui cherche à gagner du temps? «Les prix pourraient monter jusqu'à 120, 150 dollars le baril, mais il est difficile de faire des prévisions et tout dépendra de la façon dont les Européens parviendront à gérer la mise en place de cet embargo», a confié le patron de la compagnie nationale pétrolière iranienne Nioc, Ahmad Qalebani, au quotidien gouvernemental Iran, rapporte une dépêche de l'AFP datée du 28 janvier 2012. L'initiative européenne est-elle vouée à l'échec?
«Avec sa menace de prendre Bruxelles de court et de stopper les exportations de pétrole, l'Iran souhaite faire monter les cours. Les Iraniens pourront vendre leur pétrole à prix d'aubaine à la Chine, et elle se chargera de le réexporter en réalisant une marge confortable au passage.
D'autres pays feront de même. Il y a dix ans, l'Irak avait ainsi contourné l'embargo qui lui avait été imposé», estime le journal italien Il Sole 24 Ore. L'UE table quant à elle sur une déstabilisation de l'économie iranienne qui mettrait en mauvaise posture le régime en place. «Si le gouvernement iranien est privé d'une partie des recettes du pétrole, il y aura des conséquences sur le budget national...L'Irak a connu cette situation d'embargo et il a survécu pendant des années...», souligne le Financial Times Deutschland. Le baril de pétrole se tient en embuscade en attendant que les gestes soient joints aux paroles.

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