TOUT EST DIT

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jeudi 1 décembre 2011

Le climat, autre victime de la crise

C'était il y a deux ans à peine et pourtant déjà une autre époque. À Copenhague, le Sommet sur le réchauffement climatique était perçu comme « un rendez-vous unique pour l'histoire de l'humanité », comme le caractérisait lyriquement Jean- Louis Borloo, alors ministre de l'Environnement auréolé de la dynamique de son « Grenelle » et du volontarisme sarkozyen en la matière. Dans la capitale scandinave devait se jouer l'avenir de la planète. Mais devant l'échec du Sommet et l'affichage des égoïsmes nationaux, le problème « essentiel », devenu impossible à résoudre, a disparu des calendriers. Et c'est ainsi que le nouveau Sommet sur le réchauffement se déroule, depuis lundi, dans un silence assourdissant à Durban... Depuis 2009, il est vrai qu'une autre crise planétaire, financière et plus immédiate, est venue réorienter les priorités vers le court terme et les préoccupations plus directement locales. La confrontation, fortuite, des sujets d'actualité, est d'ailleurs édifiante. Depuis la décision du Conseil d'État, c'est la hausse probable des tarifs de l'énergie qui inquiète et mobilise aujourd'hui le gouvernement et l'opinion (et, là encore, c'est un constat d'impuissance politique qui peut être tiré face aux intérêts économiques privés). De quoi redonner, plus généralement, consistance au fameux - et fallacieux - adage qui fait des préoccupations environnementales un souci de riche. S'il est évident que connaître les possibilités de se chauffer cet hiver est prioritaire sur le climat qu'il fera dans cinquante ans, c'est de la responsabilité des politiques de ne pas sacrifier l'un au profit de l'autre.

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