TOUT EST DIT

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jeudi 1 décembre 2011

DSK : l’homme qui n’avait rien à se reprocher

Que feraient les journalistes sans Strauss-Kahn ? Depuis le mois de mai dernier, on entend monter des rédactions parisiennes chaque matin la même litanie : « Donnez-nous notre DSK quotidien ». Et ils sont exaucés. Parfois au-delà encore de ce qu’ils osaient espérer.

Aujourd’hui, c’est la très attendue version de DSK lui-même sur le Sofitel et le Carlton (DSK ne fait pas dans l’hôtel Formule 1) qui nourrit l’actu. Il parle. Il jacte, il passe à confesse, il se met à table, dirait notre ami Dodo la Saumure. C’est Michel Taubmann, le biographe officiel et ardent défenseur des Strauss-Kahn, qui a recueilli ses propos pour son livre Affaires DSK, la contre-enquête dont il donne de larges extraits à Paris-Match.

« Rien ne serait arrivé si je n’avais pas eu cette relation stupide mais consentie avec Nafissatou Diallo » explique l’ex-favori à la présidentielle. « Ce jour-là, j’ai ouvert la porte à toutes les autres affaires. »

DSK regrette essentiellement de s’être fait prendre.

Dominique Strauss-Kahn accuse clairement Nafissatou Diallo de l’avoir provoqué. Voyant le gros DSK sortir nu de sa douche, la femme de chambre aurait attardé son regard sur la partie la moins pudique de cette superbe anatomie. « Un regard suggestif » dans lequel DSK qui sait que personne ne lui résiste, surtout en tenue d’Adam, aurait vu « une proposition ».

Sept minutes après, après une relation « consentie et non payée », Nafissatou Diallo aurait volé le blackberry de sa prestigieuse conquête.

La femme de chambre aurait été là en mission commandée, selon Taubmann qui enfonce le clou de la thèse du complot contre le futur président socialiste de la République. « On » aurait dit à Nafissatou de regarder DSK de façon suggestive, d’accepter ce qui allait forcément s’en suivre et de dérober un de ses portables. Celui du FMI.

« Dominique Strauss-Kahn n’a jamais violé personne ni à New York, ni à Paris, ni nulle part », martèle Michel Taubmann : « c’est une affaire politique, ce n’est pas une affaire de mœurs et elle soulève des questions qui concernent les services secrets ».

A propos de l’affaire du Carlton, DSK juge « insupportable » que son nom soit associé à la prostitution mais reconnaît avoir participé à des soirées « libertines ». Là, grand moment de galanterie et d’élégance dont DSK est coutumier : « D’habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées » (pensez-vous !). « Quand quelqu’un vous présente sa copine (« vous propose » est le mot juste), vous ne lui demandez pas si c’est une prostituée et quand on vous invite à une soirée, vous ne demandez pas à voir la facture. » Dominique Strauss-Kahn sait vivre.

De même quand David Roquet, le patron d’une filiale d’Eiffage Immobilier-BTP, lui rend visite à Washington avec deux « secrétaires » peu farouches de l’entreprise de bâtiment, le directeur du FMI ne se pose aucune question : ce sont des « copines » de « copains » (parmi ces copains, Fabrice Paszkowski, militant socialiste et Jean-Christophe Lagarde, policier, chef de la Sûreté départementale). Le but de cette rencontre : des réunions de travail en vue de préparer la future présidentielle. Entre deux réunions : parties fines avec les secrétaires d’Eiffage. Deux filles de Dodo la Saumure.

A son biographe, Dodo Strauss-Kahn confie avoir eu « une vie sexuelle libre » qu’il « n’est pas le seul à mener dans le monde politique ou des affaires », précise-t-il : « Je n’avais rien à me reprocher. Je n’ai jamais rien fait d’illégal. Mais j’ai décidé de rompre avec tout cela, c’est fini. »

Intéressante précision donnée involontairement par Taubmann, tout le monde connaissait les frasques et les pulsions de DSK et tout le monde les cachait. Jusqu’au président de la République bien sûr qui avait vu passer des « notes blanches » sur son futur-ex-rival alors qu’il était à l’Intérieur. Lorsque l’économiste Alain Minc a demandé à Sarkozy si en nommant Strauss-Kahn directeur du FMI il ne prenait pas le risque de mettre en selle un futur concurrent, Sarko a aussitôt rétorqué : « Mais voyons, tu sais très bien qu’il ne peut pas être candidat ! »

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