TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 10 décembre 2011

Enfin une bonne nouvelle

Enfin une bonne nouvelle dans cette Union européenne tourneboulée par la crise financière qui n'en finit pas d'inquiéter tout le monde. Une bonne nouvelle, parce qu'au lieu de tourner en rond à vingt-sept et de nous enfoncer dans une spirale fermée, le futur traité intergouvernemental entre les pays de la zone euro nous ouvre une porte vers l'avenir.

Voilà une remise en marche. Nous allons pouvoir nous désembourber avec ceux qui veulent aller de l'avant. Nous allons desserrer les carcans, dont la règle de l'unanimité, qui nous paralysaient. Ceux qui sont directement concernés, c'est-à-dire ceux qui ont adopté l'euro, vont pouvoir délibérer entre eux, sans le frein que constituaient les autres qui n'ont pas adhéré à la monnaie unique et avaient donc des vues divergentes. Cela est simplement normal. C'est ce qui se passait auparavant qui était anormal.

Pour autant, nous regrettons que le Royaume-Uni se soit mis à l'écart. Cela signifie que nos visées européennes diffèrent quelque peu. Mais aujourd'hui, ce qui compte avant tout, ce qui est primordial, c'est la remise sur pied de ce qui peut faire fonctionner et faire perdurer la monnaie unique.

Les participants à l'euro ne pouvaient pas se laisser miner davantage. C'était vital. Ce n'est pas du dédain vis-à-vis des autres. Ce n'est pas non plus un rejet. C'est la consolidation de ce qui a été mis en marche voicmaintenant une dizaine d'années.

Avancer avec lucidité et audace

Tous les participants à l'euro ne sont pas encore dans le cortège. Ils réfléchissent. Ils observent. Ils en ont bien le droit. Mais les autres ont estimé qu'ils avaient le devoir de ne plus attendre et de ne plus tergiverser.

C'est un signal fort qui, ainsi, est envoyé au monde en général et aux peuples d'Europe en particulier. C'est en quelque sorte la concrétisation dans un secteur donné, celui de la finance, de ce qui avait été évoqué maintes fois, par exemple par un Karl Lammers, il y a quelques années : « Une Europe ayant un noyau dur qui soit son moteur efficace. »

L'accord d'aujourd'hui est plus large que le petit noyau qui avait été envisagé autrefois. Tant mieux ! Cependant, il faudra veiller à organiser sa gouvernance pour qu'ensemble, ils puissent être forts face aux aléas et que les décisions puissent être prises à temps, sans traîner comme on l'a trop fait depuis des mois et des mois.

Ainsi, nous cessons « d'exposer nos divergences à la face du monde », comme le déclarait hier M. Junker, le président de l'Eurogroupe. Il reste bien évidemment beaucoup de problèmes à résoudre et cela alimente la réflexion des sceptiques. Mais ce n'est pas cela qui importe. Ce qui est essentiel est que le mouvement soit enfin impulsé et que l'on puisse avancer avec lucidité, audace, courage et fermeté.

0 commentaires: